Quelles sont les méthodes les plus efficaces permettant à l’ONU et à ses partenaires de renforcer le lien entre les résultats des évaluations d’impact et la prise de décisions en temps réel ?
Le système des Nations Unies a besoin de processus opérationnels capables de transformer les résultats d’évaluation en ajustements rapides des programmes, afin de combler l’écart entre les données probantes et l’action rapide, en particulier dans des contextes instables comme l’Éthiopie. Parmi les mesures clés figurent les suivantes :
Établir dès le début des lignes d’autorité claires et une portée de projet bien définie. Comme indiqué, en Éthiopie, les retards sont nombreux (mandats flous, planification insuffisante, inadéquation des effectifs, formations mal ciblées), car l’évidence est produite mais personne n’est clairement responsable de mettre en œuvre les changements.
Intégrer les évaluateurs dans les opérations afin de garantir que les conclusions arrivent à temps. Les équipes d’évaluation en temps réel, travaillant en étroite collaboration avec les responsables de mise en œuvre, peuvent influencer l’action immédiatement.
Mettre en place des tableaux de bord décisionnels regroupant les résultats des évaluations sous forme de visuels clairs et utiles pour les équipes de l’ONU, les donateurs et les partenaires gouvernementaux.
Réaliser des évaluations à cycles rapides, études itératives permettant d’ajuster les opérations sans attendre les évaluations de long terme.
Introduire des incitations institutionnelles, telles que l’obligation pour les gestionnaires de programmes de démontrer comment les résultats d’évaluation ont éclairé leurs décisions.
Cet ensemble de mesures garantit que l’évidence devient un outil quotidien de prise de décision plutôt qu’un rapport laissé sur une étagère.
2. Localiser l’évidence
Comment concevoir et utiliser les évaluations d’impact pour mieux servir l’agenda de localisation ?
La localisation exige que les programmes et les évaluations reflètent les priorités, les contextes et les capacités locales. Dans des contextes comme celui de l’Éthiopie, les éléments essentiels comprennent :
Associer les acteurs locaux depuis la conception jusqu’à la diffusion. Les administrations locales, les groupes communautaires, les universités et les experts locaux doivent participer à la formulation des questions d’évaluation.
Renforcer les capacités techniques locales (formation en évaluation d’impact, collecte de données, assurance qualité, suivi). Les lacunes observées précédemment en Éthiopie en matière de formation et d’utilisation adéquate des capacités montrent que cet aspect est crucial.
Utiliser les systèmes de données locaux plutôt que de créer des systèmes parallèles pour les donateurs ou les agences de l’ONU.
Veiller à ce que l’évidence reflète les réalités locales telles que les pénuries de personnel, les assignations non planifiées de rôles, les mandats peu clairs, l’information fragmentée et la lenteur de la coordination administrative.
Mettre en place des mécanismes de rétroaction au niveau woreda/kebele afin que les décideurs locaux reçoivent les résultats de manière à soutenir l’action immédiate, et non seulement les bureaux nationaux de l’ONU.
La localisation devient réelle lorsque les acteurs locaux dirigent le processus et ne se contentent pas de participer.
3. Appuyer la réforme des Nations Unies
Comment la communauté de l’évaluation d’impact peut-elle contribuer à une plus grande cohérence et rentabilité dans le système des Nations Unies ?
La réinitialisation humanitaire appelle agilité, unité et efficacité. L’évaluation d’impact peut y contribuer de plusieurs façons :
Harmoniser les méthodologies entre les agences, afin que l’UNICEF, le PAM, le PNUD, le HCR, la FAO et d’autres produisent des données probantes compatibles, réduisant les duplications et économisant des ressources.
Réaliser des évaluations conjointes pour les programmes conjoints, remplaçant les évaluations séparées par une seule évaluation répondant à des questions communes.
Cartographier la rentabilité des interventions afin de permettre à la direction de l’ONU de prioriser ce qui offre le meilleur rendement.
Identifier les inefficiences structurelles, notamment les rôles flous, l’absence de planification des effectifs et les formations mal ciblées, autant de problèmes observés dans les projets en Éthiopie.
Favoriser la transparence entre les agences grâce au partage des données et des outils.
Relier les résultats des évaluations aux décisions budgétaires afin que les financements soient orientés vers ce qui fonctionne réellement.
Cela renforce la cohérence recherchée par les réformes de l’ONU.
4. Relier les données probantes dans le nexus humanitaire-développement-paix (HDP)
Comment les agences des Nations Unies et leurs partenaires peuvent-ils aligner leurs agendas de production de données probantes dans des contextes aux mandats divers ?
Dans des environnements fragiles comme celui de l’Éthiopie, marqué par des crises multiples, les agences travaillent souvent en parallèle, voire isolément. L’alignement nécessite :
Définir des priorités communes en matière d’évidence au niveau du pays. Les équipes de pays des Nations Unies devraient s’entendre sur trois à cinq questions d’évaluation inter-agences par an, liées aux résultats humanitaires, de développement et de paix.
Créer des plateformes communes de données où toutes les agences déposent résultats, indicateurs et enseignements.
Concevoir des évaluations sensibles au nexus, capturant l’influence d’un secteur sur un autre (par exemple, comment la sécurité alimentaire réduit les risques de conflit, ou comment les moyens de subsistance diminuent la dépendance à l’aide).
Associer les institutions nationales, notamment les ministères (Industrie, Agriculture, Éducation, Paix) et les bureaux régionaux, afin de relier l’évidence des Nations Unies aux voies d’action des politiques publiques.
Intégrer le contexte local, y compris les contraintes politiques, la dynamique communautaire, la faiblesse de la planification des projets et les défis de coordination évoqués précédemment.
RE: Global Impact Evaluation Forum 2025: Forging evidence partnerships for effective action
Ethiopia
Hailu Negu Bedhane
cementing engineer
Ethiopian electric power
Posté le 28/11/2025
1. Relier les données probantes à l’action
Quelles sont les méthodes les plus efficaces permettant à l’ONU et à ses partenaires de renforcer le lien entre les résultats des évaluations d’impact et la prise de décisions en temps réel ?
Le système des Nations Unies a besoin de processus opérationnels capables de transformer les résultats d’évaluation en ajustements rapides des programmes, afin de combler l’écart entre les données probantes et l’action rapide, en particulier dans des contextes instables comme l’Éthiopie. Parmi les mesures clés figurent les suivantes :
Établir dès le début des lignes d’autorité claires et une portée de projet bien définie. Comme indiqué, en Éthiopie, les retards sont nombreux (mandats flous, planification insuffisante, inadéquation des effectifs, formations mal ciblées), car l’évidence est produite mais personne n’est clairement responsable de mettre en œuvre les changements.
Intégrer les évaluateurs dans les opérations afin de garantir que les conclusions arrivent à temps. Les équipes d’évaluation en temps réel, travaillant en étroite collaboration avec les responsables de mise en œuvre, peuvent influencer l’action immédiatement.
Mettre en place des tableaux de bord décisionnels regroupant les résultats des évaluations sous forme de visuels clairs et utiles pour les équipes de l’ONU, les donateurs et les partenaires gouvernementaux.
Réaliser des évaluations à cycles rapides, études itératives permettant d’ajuster les opérations sans attendre les évaluations de long terme.
Introduire des incitations institutionnelles, telles que l’obligation pour les gestionnaires de programmes de démontrer comment les résultats d’évaluation ont éclairé leurs décisions.
Cet ensemble de mesures garantit que l’évidence devient un outil quotidien de prise de décision plutôt qu’un rapport laissé sur une étagère.
2. Localiser l’évidence
Comment concevoir et utiliser les évaluations d’impact pour mieux servir l’agenda de localisation ?
La localisation exige que les programmes et les évaluations reflètent les priorités, les contextes et les capacités locales. Dans des contextes comme celui de l’Éthiopie, les éléments essentiels comprennent :
Associer les acteurs locaux depuis la conception jusqu’à la diffusion. Les administrations locales, les groupes communautaires, les universités et les experts locaux doivent participer à la formulation des questions d’évaluation.
Renforcer les capacités techniques locales (formation en évaluation d’impact, collecte de données, assurance qualité, suivi). Les lacunes observées précédemment en Éthiopie en matière de formation et d’utilisation adéquate des capacités montrent que cet aspect est crucial.
Utiliser les systèmes de données locaux plutôt que de créer des systèmes parallèles pour les donateurs ou les agences de l’ONU.
Veiller à ce que l’évidence reflète les réalités locales telles que les pénuries de personnel, les assignations non planifiées de rôles, les mandats peu clairs, l’information fragmentée et la lenteur de la coordination administrative.
Mettre en place des mécanismes de rétroaction au niveau woreda/kebele afin que les décideurs locaux reçoivent les résultats de manière à soutenir l’action immédiate, et non seulement les bureaux nationaux de l’ONU.
La localisation devient réelle lorsque les acteurs locaux dirigent le processus et ne se contentent pas de participer.
3. Appuyer la réforme des Nations Unies
Comment la communauté de l’évaluation d’impact peut-elle contribuer à une plus grande cohérence et rentabilité dans le système des Nations Unies ?
La réinitialisation humanitaire appelle agilité, unité et efficacité. L’évaluation d’impact peut y contribuer de plusieurs façons :
Harmoniser les méthodologies entre les agences, afin que l’UNICEF, le PAM, le PNUD, le HCR, la FAO et d’autres produisent des données probantes compatibles, réduisant les duplications et économisant des ressources.
Réaliser des évaluations conjointes pour les programmes conjoints, remplaçant les évaluations séparées par une seule évaluation répondant à des questions communes.
Cartographier la rentabilité des interventions afin de permettre à la direction de l’ONU de prioriser ce qui offre le meilleur rendement.
Identifier les inefficiences structurelles, notamment les rôles flous, l’absence de planification des effectifs et les formations mal ciblées, autant de problèmes observés dans les projets en Éthiopie.
Favoriser la transparence entre les agences grâce au partage des données et des outils.
Relier les résultats des évaluations aux décisions budgétaires afin que les financements soient orientés vers ce qui fonctionne réellement.
Cela renforce la cohérence recherchée par les réformes de l’ONU.
4. Relier les données probantes dans le nexus humanitaire-développement-paix (HDP)
Comment les agences des Nations Unies et leurs partenaires peuvent-ils aligner leurs agendas de production de données probantes dans des contextes aux mandats divers ?
Dans des environnements fragiles comme celui de l’Éthiopie, marqué par des crises multiples, les agences travaillent souvent en parallèle, voire isolément. L’alignement nécessite :
Définir des priorités communes en matière d’évidence au niveau du pays. Les équipes de pays des Nations Unies devraient s’entendre sur trois à cinq questions d’évaluation inter-agences par an, liées aux résultats humanitaires, de développement et de paix.
Créer des plateformes communes de données où toutes les agences déposent résultats, indicateurs et enseignements.
Concevoir des évaluations sensibles au nexus, capturant l’influence d’un secteur sur un autre (par exemple, comment la sécurité alimentaire réduit les risques de conflit, ou comment les moyens de subsistance diminuent la dépendance à l’aide).
Associer les institutions nationales, notamment les ministères (Industrie, Agriculture, Éducation, Paix) et les bureaux régionaux, afin de relier l’évidence des Nations Unies aux voies d’action des politiques publiques.
Intégrer le contexte local, y compris les contraintes politiques, la dynamique communautaire, la faiblesse de la planification des projets et les défis de coordination évoqués précédemment.