Evaluator since 2007 worldwide for Governments, INGOs, UN, USAID and local NGOs with an interest in supporting impact investing through evidence-based approaches, ESG Analysis and Reporting. My sector experience also covers but is not limited to the following;
- Agriculture, Food Security and Natural resource Management
- Adolescents and Youth Empowerment, Social Protection
- Climate Change and Green Growth
- Nutrition and Livelihoods
- Education
- Health
Zimbabwe
Brilliant Nkomo
Senior Evaluation Advisor
Posté le 22/08/2025
Principaux obstacles à l’utilisation du feedback dans les organisations de développement :
La plupart des organisations sont confrontées à un manque de confiance dans la qualité de leurs données, ce qui compromet leur crédibilité et leur utilité pour la prise de décision. Un autre problème majeur est la fragmentation des systèmes d’information, entraînant des silos de données qui empêchent d’avoir une vision holistique de la performance d’un programme. Parfois, un obstacle culturel persistant existe au sein des organisations, y compris chez les bailleurs, car l’évaluation est perçue comme un exercice de conformité plutôt que comme une réelle opportunité d’apprentissage et d’adaptation.
Culture organisationnelle et influence du leadership :
Le leadership est sans doute le facteur le plus déterminant. Lorsque les dirigeants principaux défendent de manière visible l’utilisation des données probantes et incarnent un engagement envers l’apprentissage continu, ils envoient un signal clair à l’ensemble de l’organisation. Ce renforcement descendant contribue à faire évoluer la culture organisationnelle d’une logique de gestion du risque vers une approche qui valorise le feedback comme outil d’amélioration itérative. Les dirigeants doivent également donner à leurs équipes les compétences et ressources nécessaires, telles que la formation à la littératie des données, afin de favoriser un environnement où la prise de décision fondée sur des données probantes devient la norme.
Étapes pratiques pour intégrer le feedback dans les cycles décisionnels :
Pour institutionnaliser le feedback, les organisations doivent d’abord formaliser le processus. Cela implique la mise en place de cadres clairs et bien documentés de suivi et d’évaluation, qui servent de feuille de route stratégique depuis la collecte des données jusqu’à la revue stratégique. Il est également essentiel d’investir dans un renforcement de capacités durable, allant au-delà des formations ponctuelles pour instaurer un mentorat de long terme qui développe des compétences pratiques approfondies en analyse de données et en gestion adaptative. En intégrant les boucles de rétroaction dans les processus existants de planification stratégique, les organisations peuvent s’assurer que l’apprentissage devient une activité continue et centrale, plutôt qu’une réflexion ponctuelle. L’institutionnalisation du suivi de l’utilisation des données ou des résultats d’évaluation pourrait constituer une couche critique supplémentaire dans le cadre de S&E.
Outils, incitations et systèmes efficaces pour combler l’écart entre feedback et action :
Les outils et systèmes efficaces sont ceux qui raccourcissent la boucle de rétroaction et rendent les données disponibles, abordables, accessibles et utilisables. Les outils de collecte de données en temps réel, par exemple, sont inestimables pour garantir que le feedback soit opportun et pertinent pour des ajustements programmatiques immédiats. De même, les outils de visualisation de données transforment des informations complexes en analyses claires et exploitables, compréhensibles pour des publics non techniques. L’incitation la plus puissante demeure le lien démontré entre feedback et améliorations tangibles. Lorsque le personnel et les parties prenantes constatent que leurs contributions mènent directement à des programmes plus efficaces et impactants, leur motivation intrinsèque à participer au processus s’en trouve considérablement renforcée.
Maintenir et renforcer la confiance et l’engagement des parties prenantes grâce à l’utilisation du feedback :
La confiance des parties prenantes se construit par une communication transparente et bidirectionnelle. Il ne suffit pas simplement de collecter des données auprès des communautés et partenaires ; les organisations doivent partager ce qu’elles ont appris et démontrer comment les contributions des parties prenantes ont conduit à des changements concrets dans les programmes. Ce processus valorise leurs points de vue et renforce leur sentiment d’appropriation.