Je suis titulaire d'une licence en Economie Agricole et de l'Environnement,
J'ai acquis de solide expériences en suivi-évaluation à l'UNALFA et CSID-BF succesivement sur le Suivi des politiques publiques au Burkina Faso dans le cadre du projet FasoVeil et le Perspective Santé Jeunes qui traite de la santé sexuelle et reproductive (SSR) au Burkina Faso
Burkina Faso
Ismaël Naquielwiendé KIENDREBEOGO
Ouagadougou
UNALFA
Posté le 13/08/2025
En évaluation l’intégration efficace des retours et recommandations efficace des retours issus d’une évaluation dans la prise de décision repose sur trois leviers essentiels : lever les obstacles, structurer les mécanismes d’utilisation, et ancrer une culture de l’apprentissage.
Pour lever les obstacles courants à l’utilisation du feedback d’évaluation, il est essentiel de veiller à ce que les recommandations soient claires, pertinentes et directement exploitables, en les formulant de façon spécifique, mesurable et orientée vers l’action. L’appropriation par les décideurs doit être renforcée en les associant dès les premières étapes de conception et de mise en œuvre de l’évaluation. Enfin, pour éviter que la prise de décision ne soit freinée par des délais ou des rapports trop lourds, il est préférable de produire des formats synthétiques et faciles à consulter, favorisant ainsi un usage rapide et efficace des résultats.
Pour favoriser l’utilisation effective des résultats d’évaluation, il est crucial de mettre en place des systèmes structurés. Cela implique de créer un plan d’action post-évaluation définissant clairement les responsabilités, les échéances et les modalités de suivi. Les conclusions doivent être intégrées aux revues stratégiques ainsi qu’aux cycles de planification budgétaire afin d’orienter concrètement les décisions et les allocations de ressources. Enfin, l’utilisation de canaux interactifs, tels que les ateliers de restitution ou les plateformes collaboratives, permet de discuter, contextualiser et ajuster les recommandations pour garantir leur pertinence et leur mise en œuvre.
Le leadership et la culture organisationnelle jouent un rôle central dans l’utilisation du feedback d’évaluation. Les dirigeants doivent donner l’exemple en intégrant explicitement les conclusions des évaluations dans leurs décisions, montrant ainsi l’importance accordée à ces données. Il s’agit aussi de promouvoir une culture de l’apprentissage où les erreurs ne sont pas stigmatisées, mais considérées comme des occasions d’amélioration continue. Enfin, l’utilisation du feedback doit être étroitement liée à la redevabilité, en intégrant des indicateurs de suivi pertinents dans les rapports de performance, afin de mesurer concrètement les progrès réalisés.
En résumé, l’efficacité de l’utilisation de la rétroaction ne dépend pas uniquement de la qualité des évaluations, mais surtout de la manière dont elles sont appropriées, intégrées et suivies dans les mécanismes décisionnels et dans la culture même de l’organisation.