Mon expérience avec les grands projets a été plus défavorable que favorable. Ils souffrent souvent de retards dus à des problèmes de personnel, une coordination insuffisante et une prise de décision lente. Cela entraîne une sous-utilisation des budgets, des résultats insuffisants et parfois des prolongations de durée (impliquant davantage de personnel et de frais de fonctionnement), ce qui affecte l'efficacité financière du projet.
Par ailleurs, j’observe souvent que les responsables de projets de grande envergure sont trop investis dans la communication sur ce qu’ils font (publicité des activités du projet — réseaux sociaux, ateliers, etc.) dans le but de satisfaire les bailleurs pour un financement futur, au détriment de la concentration sur les résultats finaux du projet. Bien que cela se produise dans de nombreux projets, les grands projets disposent de plus de ressources pour ce type de distractions.
Je rejoins d’autres contributions soulignant que les grands projets adoptent souvent une approche descendante, ce qui les rend moins réactifs aux besoins locaux. Bien que les projets de grande envergure attirent l’attention politique, j’ai aussi observé des cas où les intérêts politiques freinent l’approbation ou la mise en œuvre du projet.
Le terme « grand projet » est relatif, selon la durée, le budget ou la répartition des bénéficiaires. Pour ma part, je trouve qu’un projet devient problématique lorsqu’il comporte trop de composantes, entraînant un manque de concentration. À l’inverse, un projet modeste, avec un objectif clair et un ensemble limité d’interventions complémentaires, me semble souvent plus efficace.
Enfin, dans un contexte où le financement du développement devient de plus en plus limité, il est essentiel d'intégrer une analyse coût-efficacité dans les évaluations d’impact — un élément encore trop souvent négligé.
RE: Do Big Projects Deliver Effective Solutions in a Complex World?
United States of America
SHRINIWAS GAUTAM
Research Scientist
Pulte Institute for Global Development
Posté le 09/04/2025
Mon expérience avec les grands projets a été plus défavorable que favorable. Ils souffrent souvent de retards dus à des problèmes de personnel, une coordination insuffisante et une prise de décision lente. Cela entraîne une sous-utilisation des budgets, des résultats insuffisants et parfois des prolongations de durée (impliquant davantage de personnel et de frais de fonctionnement), ce qui affecte l'efficacité financière du projet.
Par ailleurs, j’observe souvent que les responsables de projets de grande envergure sont trop investis dans la communication sur ce qu’ils font (publicité des activités du projet — réseaux sociaux, ateliers, etc.) dans le but de satisfaire les bailleurs pour un financement futur, au détriment de la concentration sur les résultats finaux du projet. Bien que cela se produise dans de nombreux projets, les grands projets disposent de plus de ressources pour ce type de distractions.
Je rejoins d’autres contributions soulignant que les grands projets adoptent souvent une approche descendante, ce qui les rend moins réactifs aux besoins locaux. Bien que les projets de grande envergure attirent l’attention politique, j’ai aussi observé des cas où les intérêts politiques freinent l’approbation ou la mise en œuvre du projet.
Le terme « grand projet » est relatif, selon la durée, le budget ou la répartition des bénéficiaires. Pour ma part, je trouve qu’un projet devient problématique lorsqu’il comporte trop de composantes, entraînant un manque de concentration. À l’inverse, un projet modeste, avec un objectif clair et un ensemble limité d’interventions complémentaires, me semble souvent plus efficace.
Enfin, dans un contexte où le financement du développement devient de plus en plus limité, il est essentiel d'intégrer une analyse coût-efficacité dans les évaluations d’impact — un élément encore trop souvent négligé.