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De acuerdo con las evaluaciones de los grupos científicos del CGIAR, África no necesita más capacidad en materia de investigación. De hecho, mostraron que África ya tiene capacidad, liderazgo, conocimientos y visión de investigación. Y que las evaluacione

Posté le 11/12/2025 by Edwin Supreme Asare
Evaluating with Africa
Edwin

En 2024, j'ai fait partie de l'équipe d'évaluation des Groupes scientifiques du CGIAR-Innovation génétique (GI), Systèmes agroalimentaires résilients (RAFS) et Transformation des systèmes (ST), conduite par le Service indépendant d'évaluation et de conseil (IAES). 

En 2024, j'ai fait partie de l'équipe d'évaluation des Groupes scientifiques du CGIAR-Innovation génétique (GI), Systèmes agroalimentaires résilients (RAFS) et Transformation des systèmes (ST), conduite par le Service indépendant d'évaluation et de conseil (IAES). Ces évaluations de portée mondiale donnaient à l'Afrique un rôle central. L'Afrique n'était pas simplement «une région parmi les autres» dans laquelle les preuves étaient collectées, mais le principal site pour l'apprentissage et la compréhension dans lequel il serait possible d'évaluer et d'observer concrètement les partenariats, la coproduction des connaissances et les parcours d'innovation.

Cette approche est alignée sur la philosophie de la Made-in-Africa Evaluation (MAE, Évaluation produite en Afrique), qui met en avant l'ancrage de l'évaluation dans les contextes, les valeurs et les réalités institutionnelles de l'Afrique. La MAE nous rappelle que l'évaluation sur le continent ne devrait pas seulement mesurer l'efficacité des interventions mais aussi examiner comment les connaissances sont produites, qui définit les programmes de recherche, comment le pouvoir se répartit au sein des collaborations et la manière dont l'apprentissage est partagé entre les institutions.

En revenant sur les processus d'évaluation des Groupes scientifiques, les activités menées au Kenya, au Ghana et à travers toute la région permettent de clarifier non seulement comment la recherche du CGIAR interagit avec les systèmes nationaux, mais aussi comment l'évaluation elle-même peut être réalisée en respectant l'expérience vécue, en reconnaissant la mémoire institutionnelle et en privilégiant la coproduction sur l'extraction de données. Ce processus s'articule en trois phases principales, apportant chacune une contribution distincte à l'évaluation visant à comprendre le rôle de l'Afrique dans la recherche mondiale en agriculture.

Phase 1: Mission préparatoire au Kenya, «écouter avant de juger» 

L'évaluation a débuté au Kenya par une mission préparatoire visant à comprendre les modalités de fonctionnement des centres du CGIAR basés à Nairobi au sein des systèmes d'innovation agricole nationaux et régionaux. Les participants étaient issus de l'Institut international de recherche sur le bétail (International Livestock Research Institute), du Centre international pour l'amélioration du maïs et du blé (International Maize and Wheat Improvement Centre) et d'autres centres du CGIAR.

Il est important de clarifier que cette phase n'a pas produit de résultats d'évaluation. Il s'agissait au contraire d'une phase d'orientation et d'ancrage. Elle a permis à l'équipe d'évaluation:

  • de comprendre la manière dont les responsabilités étaient réparties entre les centres du CGIAR présents au Kenya;
  • d'identifier les points sur lesquels la collaboration entre le CGIAR et les systèmes nationaux était forte et ceux où elle nécessitait une clarification;
  • de connaître la manière dont les chercheurs eux-mêmes appréhendaient les résultats de la science, les stratégies de mise à l'échelle et les contraintes institutionnelles;
  • d'observer la manière dont les connaissances agricoles circulaient entre les laboratoires, les champs expérimentaux, les entités de vulgarisation au niveau du comté et les communautés agricoles.

Cette approche fait fortement écho au principe de la MAE relatif au «contexte avant tout jugement». L'évaluation n'a pas commencé par des indicateurs, des mesures ou les listes de vérification, mais par l'écoute. 

Cette approche reflète la priorité donnée par la MAE au respect institutionnel. Au lieu de traiter le CGIAR et les systèmes nationaux comme des structures abstraites à analyser, l'évaluation les reconnaît comme des communautés de pratique façonnées par l'histoire, la culture et les réalités locales. Il en émerge non pas des données mais des orientations qui définissent chaque étape ultérieure. 

Phase 2: Observation du partenariat en mouvement-Mission de terrain au Kenya

Une fois que l'équipe d'évaluation a pris connaissance du paysage, la mission de terrain la plus importante au Kenya a été réalisée. Lors de cette phase, associée à une enquête en ligne, les données ont été recueillies pour étayer la synthèse pays du Kenya (Kenya Country Brief). Le champ d'observation a été élargi à un groupe régional, aux bureaux agricoles au niveau des comtés, aux entreprises de semences, aux multiplicateurs de semences de première génération et aux réseaux de coopératives agricoles.

Cette phase a permis de comprendre, grâce aux entretiens, la manière dont la recherche est passée du concept scientifique à l'application pratique, à travers par exemple:

  • les essais de variétés de semences intelligentes face au climat avec les fonctionnaires des services de vulgarisation du comté;
  • les systèmes de données qui appuient la programmation en matière de sécurité alimentaire dans les dialogues politiques;
  • les acteurs du secteur privé qui se disent prêts pour la mise à l'échelle des semences améliorées – mais qui nécessitent un encadrement réglementaire pour y parvenir de manière durable.

Les relations et les réalités interviennent ici sur plusieurs niveaux. Les chercheurs ont évoqué la collaboration mais aussi les délais de financement. Les acteurs du secteur privé ont souligné leur admiration pour l'innovation mais souhaitaient également des éclaircissements en matière de propriété intellectuelle et de droits commerciaux. Les responsables des coopératives ont signalé que l'innovation doit rendre compte de la répartition du travail au sein des ménages, de l'accès aux outils selon le genre et des économies locales.

De mon point de vue, cette phase a montré un alignement émergent:

Tableau 1: Mon point de vue sur la manière dont l'approche d'évaluation de l'IAES reflète les principes clés de la MAE dans le cas du Kenya 

Principe MAE Alignement dans la mission de terrain au KenyaNotes
Ancrage contextuelFortPriorités de la recherche alignées sur les stratégies nationales. 
Collaboration relationnelleModéréCollaboration présente mais toujours dirigée par les experts dans certains endroits.
Coparticipation dans la définition des programmes  PartielSystèmes nationaux mis en œuvre mais sans toujours définir la direction de la recherche.
Voix communautairesÉmergentLes agriculteurs ont été représentés à travers leurs coopératives mais leur participation pourrait être approfondie.  

La mission au Kenya révèle un système collaboratif et ambitieux, mais qui évolue toujours vers des formes plus profondes de prise de décision partagée. 

Phase 3: Coproduction en action-Mission de terrain au Ghana

La mission de terrain au Ghana a présenté une dynamique différente, centrée sur la coproduction et la direction scientifique conjointe. Dans les initiatives réalisées avec le Conseil pour la recherche scientifique et industrielle (Council for Scientific and Industrial Research, CSIR) et l'Institut de recherche agricole sur la savane (Savannah Agricultural Research Institute, SARI), il est apparu clairement que les partenariats CGIAR-NARES (systèmes nationaux de recherche et de vulgarisation agricoles) ont évolué vers des écosystèmes de recherche collaboratifs. Les principales observations sont les suivantes:

  • programmes conjoints de reproduction alignés sur les priorités agroécologiques du Ghana;
  • infrastructures de recherche et ressources de laboratoires partagées;
  • modèles de parrainage et de formation encourageant la direction scientifique sur le long terme;
  • innovations groupées adaptées aux réalités locales agricoles, notamment les modèles de travail, les dynamiques de genre et les risques climatiques.

De mon point de vue, cette phase reflète parfaitement la principale philosophie de la MAE

Tableau 2: Mon point de vue sur la manière dont l'approche d'évaluation de l'IAES reflète les principes clés de la MAE dans le cas du Ghana 

Principe MAE Alignement dans la mission de terrain au GhanaNotes
Coproduction de connaissancesFortLes questions et les méthodes de recherche ont été conçues de manière collaborative. 
Reconnaissance du rôle africain de direction institutionnelle FortLes scientifiques du SARI et du CSIR ont agi en tant que décideurs, et pas uniquement pour la mise en œuvre.
Pertinence culturelle et socialeFortLes innovations ont été adaptées aux pratiques des communautés et n'ont pas été imposées. 
Renforcement du systèmeÉmergentLa capacité institutionnelle augmente, mais la stabilité du financement reste essentielle.

De mon point de vue ghanéen, l'évaluation est apparue relationnelle, ancrée et productive. L'apprentissage ne concernait pas les performances du CGIAR mais la manière dont la collaboration encourage un progrès scientifique significatif.

Phase 4: Maintenir l'unité du continent -Synthèse relative à l'Afrique

Pour éviter de réduire l'Afrique à des exemples de cas isolés, les trois équipes d'évaluation ont synthétisé les informations d'autres régions africaines, où les activités ont eu lieu à distance, dans la synthèse relative à l'Afrique (Africa Brief), qui identifie les enseignements communs dans tout le continent. La synthèse souligne que:

  • Les systèmes nationaux de recherche et de vulgarisation agricoles africains ne sont pas uniquement chargés de la mise en œuvre de la recherche mais dirigent la recherche.
  • Le renforcement des capacités est réel mais la durabilité nécessite un soutien aux capacités institutionnelles, pas seulement individuelles.
  • Les partenariats avec le secteur privé peuvent augmenter l'impact, mais seulement quand les modèles de partage des bénéfices sont justes et transparents.
  • L'inclusion en matière de genre a progressé. L'inclusion des jeunes nécessite une stratégie intentionnelle.
  • L'Afrique est un moteur d'innovation pour la résilience mondiale en matière de climat, pas une bénéficiaire.

Voilà peut-être la réflexion la plus claire de la MAE: l'Afrique se positionne en tant que productrice de connaissances, pas en tant que bénéficiaire.