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RE: How to Ensure Effective Utilization of Feedback and Recommendations from Evaluation Reports in Decision-Making

Emile Nounagnon HOUNGBO

Benin

Emile Nounagnon HOUNGBO

Agricultural Economist, Associate Professor, Director of the School of Agribusiness and Agricultural Policy

National University of Agriculture

Posté le 11/08/2025
  1. La principale barrière à l’utilisation des retours d'information dans les organisations de développement est la négligence ; c'est-à-dire la non-programmation systématique des recommandations validées issues des activités de suivi et d'évaluation des projets et programmes. Les résultats issus du suivi-évaluation et de l'évaluation devraient constituer d'office une autre manche d'activités pour compléter les activités ordinaires planifiées. Chaque recommandation devrait devenir une activité planifiée au plan opérationnel et organisationnel, au même titre que les autres activités ordinaires.
  2. Généralement, les dirigeants sont gênés de prendre en compte les recommandations, du fait qu'elles constituent de nouvelles activités phares et contraignantes pour eux. Les enjeux étant divers pour les acteurs des projets et programmes, c'est finalement l'équipe de suivi-évaluation qui se préoccupe de ces recommandations. Les partenaires et les parties prenantes en sont souvent complices. Les bénéficiaires se soumettent sans comprendre grand-chose. Ce qui peut engendrer des conflits si cette équipe de suivi-évaluation insiste, d'où l'abandon d'un bon suivi des recommandations.
  3. Les seuls cas où la mise en œuvre des recommandations a bien marché à ma connaissance sont les cas où le partenaire financier est très exigeant sur cet aspect des recommandations, avec des dispositions coercitives pour tous les acteurs du projet/programme. C'est ce qui s'est passé dans la mise en œuvre des programmes du Millennium Challenge Account (MCA) en Afrique, qui ont très bien réussi.
  4. L'instrument qui a permis cette réussite est la définition de conditions favorables à remplir pour toute activité, et ceci avec l'implication systématique de la justice (huissiers) pour la validation des recommandations et le suivi de leur mise en œuvre.
  5. La confiance et l’implication des parties prenantes ne peuvent être maintenues et renforcées à travers l'utilisation des retours d'information que grâce à cette disposition juridique, soutenue par le ou les partenaire(s) financier(s) du programme/projet.