Aller au contenu principal

RE: Maximizing the impact of South-South and Triangular Cooperation in a changing aid architecture through evaluation.

Serdar Bayryyev

Italy

Serdar Bayryyev

Senior Evaluation Officer

FAO

Posté le 01/05/2025

Merci d’avoir partagé cette analyse complète des défis et opportunités liés à l’évaluation de la Coopération Sud-Sud et Triangulaire (CSST).
La Coopération Sud-Sud (CSS) incarne un partenariat collaboratif dynamique et permanent entre divers acteurs œuvrant pour des objectifs communs, en particulier dans le cadre des Objectifs de Développement Durable (ODD). Le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (UNDESA) définit les partenariats multipartites pour les ODD comme “une relation de collaboration continue entre des organisations issues de différents types d’acteurs, alignant leurs intérêts autour d’une vision commune, combinant leurs ressources et compétences complémentaires et partageant les risques, afin de maximiser la création de valeur au service des ODD et de générer des bénéfices pour chacun des partenaires.”

Mes évaluations récentes de partenariats entre la FAO, des organisations de la société civile et le secteur privé ont également fourni des enseignements précieux, mettant en évidence la nécessité cruciale de partenariats réellement transformateurs et d’efforts collaboratifs favorisant l’innovation, les bénéfices mutuels et l’appropriation partagée entre toutes les parties prenantes et les bénéficiaires. Le renforcement de tels partenariats est essentiel pour faire progresser le développement durable et atteindre les ODD de manière efficace.
(Ces rapports d’évaluation sont disponibles ici : https://openknowledge.fao.org/handle/20.500.14283/cb1636en ; https://openknowledge.fao.org/handle/20.500.14283/ca6678en)

Forts de cette expérience, je pense que l’une des stratégies les plus prometteuses pour améliorer l’évaluation de la CSST consiste à promouvoir des partenariats multipartites et des processus participatifs alignés sur les principes fondamentaux de l’Agenda 2030, notamment les bénéfices mutuels, la solidarité et l’appropriation locale.

Ma vision de l’évaluation va au-delà d’un simple outil de mesure. Elle constitue un levier pour renforcer la dynamique partenariale. Cela suppose d’impliquer activement toutes les parties prenantes concernées dans la co-conception des cadres et critères d’évaluation, afin que les analyses reflètent les priorités locales et les réalités contextuelles. Lorsque les partenaires nationaux dirigent ou co-dirigent les évaluations, cela favorise l’appropriation, renforce la pertinence et contribue au développement des capacités locales d’évaluation—répondant ainsi à certaines lacunes identifiées.

En reconnaissant la CSST comme une forme de partenariat transformateur, les évaluations devraient mesurer non seulement les résultats immédiats, mais aussi l’évolution de la confiance, de la solidarité et du respect mutuel dans le temps. Cette approche souligne l’importance de la construction de relations durables comme élément essentiel de l’impact sur le développement. En intégrant des pratiques d’évaluation participatives, narratives et ancrées dans le contexte, et en renforçant les capacités nationales, nous pourrons mieux saisir la valeur réelle des initiatives de CSST. Cela permettra de renforcer la redevabilité, d’orienter des stratégies de partenariat plus efficaces et de contribuer de manière localement appropriée et globalement significative aux ODD.

Cordialement,
Serdar Bayryyev
Responsable principal de l’évaluation, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)