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RE: Maximizing the impact of South-South and Triangular Cooperation in a changing aid architecture through evaluation.

Hailu Negu Bedhane

Ethiopia

Hailu Negu Bedhane

cementing engineer

Ethiopian electric power

Posté le 06/05/2025

Un cadre d’évaluation solide garantissant la redevabilité, l’apprentissage et la prise de décisions fondée sur des données probantes est essentiel pour maximiser l’impact de la coopération triangulaire (CT) et de la coopération Sud-Sud (CSS) dans un paysage d’aide en mutation. En tirant parti des expériences partagées, des avantages réciproques et de la solidarité, la CSS et la CT s’imposent comme des modalités complémentaires à la coopération Nord-Sud, apportant des solutions innovantes aux défis du développement. Voici un aperçu du rôle crucial que peut jouer l’évaluation dans le renforcement de l'efficacité de ces modalités :

1. Reconnaître la transition vers une architecture d’aide en évolution :

  • Les dynamiques de donateur-bénéficiaire laissent place à des partenariats horizontaux et à l’apprentissage mutuel.
  • De nouveaux acteurs (organisations régionales, société civile, secteur privé, économies émergentes) prennent part à la coopération au développement.
  • La CSS et la CT s’alignent naturellement sur les Objectifs de Développement Durable (ODD), centrés sur l’équité, la durabilité et l’inclusion.

2. Le rôle de l’évaluation dans la CSS et la CT :

L’évaluation est un outil stratégique pour améliorer la conception, la mise en œuvre et les résultats des projets de CSS et CT.

a. Favoriser la responsabilité partagée :

  • Mettre en place des mécanismes de suivi et d’évaluation participatifs et transparents.
  • Développer des indicateurs communs ancrés dans les principes de solidarité, de bénéfice mutuel et d’appropriation nationale.

b. Renforcer l’apprentissage et le partage des connaissances :

  • Documenter les bonnes pratiques, les leçons apprises et les innovations transférables.
  • Favoriser l’apprentissage entre pairs via des études de cas, des récits de réussite et des évaluations inclusives.

c. Soutenir les décisions fondées sur des données :

  • Fournir des preuves concrètes de l’impact, de l’efficacité et de l’efficience des initiatives de CSS et CT.
  • Utiliser les résultats d’évaluation pour orienter les politiques, les budgets et la programmation.

d. S’adapter aux contextes :

  • Adapter les cadres évaluatifs aux capacités, priorités et trajectoires de développement des partenaires.
  • Recourir à des approches qualitatives et participatives pour saisir les effets intangibles, tels que les relations institutionnelles et la coopération renforcée.

3. Principes directeurs pour l’évaluation de la CSS et de la CT :

a. Participation et inclusion : Impliquer tous les acteurs — gouvernements, bénéficiaires, société civile — dans le processus.

b. Appropriation nationale : Aligner les évaluations sur les plans nationaux de développement et renforcer les capacités locales.

c. Flexibilité et innovation : Utiliser des outils adaptables et la technologie pour affiner les méthodes et améliorer la collecte de données.

d. Focalisation sur les impacts : Aller au-delà des livrables pour mesurer les transformations durables et les contributions aux ODD (inclusion sociale, résilience climatique, réduction de la pauvreté).

4. Défis de l’évaluation de la CT et de la CSS :

  • Manque de modèles standardisés : La diversité des projets complique l’harmonisation des critères.
  • Données limitées ou incohérentes : Rendent difficile la mesure des effets réels.
  • Capacités insuffisantes : Les moyens techniques et financiers font parfois défaut.
  • Problèmes d’attribution : Difficile d’isoler l’impact propre des interventions CSS/CT.

5. Recommandations pour accroître l’impact par l’évaluation :

a. Établir des standards d’évaluation partagés : Travailler avec le PNUD, l’OCDE, le GPI, etc., pour définir des critères adaptables.

b. Investir dans le renforcement des capacités : Former et appuyer techniquement les pays du Sud dans l’évaluation.

c. Mobiliser les partenariats : Collaborer avec les universités, think tanks, et organismes internationaux pour mener des évaluations conjointes.

d. Intégrer l’évaluation dès la conception des projets : Assurer des ressources suffisantes pour les évaluations initiales et de suivi.

e. Favoriser la transparence : Diffuser les résultats et en tirer parti pour plaider en faveur de la CSS et de la CT.

6. Conclusion :

La CSS et la CT offrent des opportunités uniques pour promouvoir un développement durable, équitable et solidaire. Des systèmes d’évaluation robustes et inclusifs permettront d’optimiser leur portée, d’assurer la redevabilité mutuelle et de contribuer activement à la réalisation des ODD. L’évaluation renforce non seulement l’efficacité, mais aussi la confiance, la coopération et l’innovation entre les pays du Sud.