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Hailu Negu Bedhane

Ethiopia

Hailu Negu Bedhane Member since 17/02/2025

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    • Hailu Negu Bedhane

      Ethiopia

      Hailu Negu Bedhane

      cementing engineer

      Ethiopian electric power

      Posté le 28/11/2025

      1. Relier les données probantes à l’action

      Quelles sont les méthodes les plus efficaces permettant à l’ONU et à ses partenaires de renforcer le lien entre les résultats des évaluations d’impact et la prise de décisions en temps réel ?

      Le système des Nations Unies a besoin de processus opérationnels capables de transformer les résultats d’évaluation en ajustements rapides des programmes, afin de combler l’écart entre les données probantes et l’action rapide, en particulier dans des contextes instables comme l’Éthiopie. Parmi les mesures clés figurent les suivantes :

      Établir dès le début des lignes d’autorité claires et une portée de projet bien définie. Comme indiqué, en Éthiopie, les retards sont nombreux (mandats flous, planification insuffisante, inadéquation des effectifs, formations mal ciblées), car l’évidence est produite mais personne n’est clairement responsable de mettre en œuvre les changements.

      Intégrer les évaluateurs dans les opérations afin de garantir que les conclusions arrivent à temps. Les équipes d’évaluation en temps réel, travaillant en étroite collaboration avec les responsables de mise en œuvre, peuvent influencer l’action immédiatement.

      Mettre en place des tableaux de bord décisionnels regroupant les résultats des évaluations sous forme de visuels clairs et utiles pour les équipes de l’ONU, les donateurs et les partenaires gouvernementaux.

      Réaliser des évaluations à cycles rapides, études itératives permettant d’ajuster les opérations sans attendre les évaluations de long terme.

      Introduire des incitations institutionnelles, telles que l’obligation pour les gestionnaires de programmes de démontrer comment les résultats d’évaluation ont éclairé leurs décisions.

      Cet ensemble de mesures garantit que l’évidence devient un outil quotidien de prise de décision plutôt qu’un rapport laissé sur une étagère.

      2. Localiser l’évidence

      Comment concevoir et utiliser les évaluations d’impact pour mieux servir l’agenda de localisation ?

      La localisation exige que les programmes et les évaluations reflètent les priorités, les contextes et les capacités locales. Dans des contextes comme celui de l’Éthiopie, les éléments essentiels comprennent :

      Associer les acteurs locaux depuis la conception jusqu’à la diffusion. Les administrations locales, les groupes communautaires, les universités et les experts locaux doivent participer à la formulation des questions d’évaluation.

      Renforcer les capacités techniques locales (formation en évaluation d’impact, collecte de données, assurance qualité, suivi). Les lacunes observées précédemment en Éthiopie en matière de formation et d’utilisation adéquate des capacités montrent que cet aspect est crucial.

      Utiliser les systèmes de données locaux plutôt que de créer des systèmes parallèles pour les donateurs ou les agences de l’ONU.

      Veiller à ce que l’évidence reflète les réalités locales telles que les pénuries de personnel, les assignations non planifiées de rôles, les mandats peu clairs, l’information fragmentée et la lenteur de la coordination administrative.

      Mettre en place des mécanismes de rétroaction au niveau woreda/kebele afin que les décideurs locaux reçoivent les résultats de manière à soutenir l’action immédiate, et non seulement les bureaux nationaux de l’ONU.

      La localisation devient réelle lorsque les acteurs locaux dirigent le processus et ne se contentent pas de participer.

      3. Appuyer la réforme des Nations Unies

      Comment la communauté de l’évaluation d’impact peut-elle contribuer à une plus grande cohérence et rentabilité dans le système des Nations Unies ?

      La réinitialisation humanitaire appelle agilité, unité et efficacité. L’évaluation d’impact peut y contribuer de plusieurs façons :

      Harmoniser les méthodologies entre les agences, afin que l’UNICEF, le PAM, le PNUD, le HCR, la FAO et d’autres produisent des données probantes compatibles, réduisant les duplications et économisant des ressources.

      Réaliser des évaluations conjointes pour les programmes conjoints, remplaçant les évaluations séparées par une seule évaluation répondant à des questions communes.

      Cartographier la rentabilité des interventions afin de permettre à la direction de l’ONU de prioriser ce qui offre le meilleur rendement.

      Identifier les inefficiences structurelles, notamment les rôles flous, l’absence de planification des effectifs et les formations mal ciblées, autant de problèmes observés dans les projets en Éthiopie.

      Favoriser la transparence entre les agences grâce au partage des données et des outils.

      Relier les résultats des évaluations aux décisions budgétaires afin que les financements soient orientés vers ce qui fonctionne réellement.

      Cela renforce la cohérence recherchée par les réformes de l’ONU.

      4. Relier les données probantes dans le nexus humanitaire-développement-paix (HDP)

      Comment les agences des Nations Unies et leurs partenaires peuvent-ils aligner leurs agendas de production de données probantes dans des contextes aux mandats divers ?

      Dans des environnements fragiles comme celui de l’Éthiopie, marqué par des crises multiples, les agences travaillent souvent en parallèle, voire isolément. L’alignement nécessite :

      Définir des priorités communes en matière d’évidence au niveau du pays. Les équipes de pays des Nations Unies devraient s’entendre sur trois à cinq questions d’évaluation inter-agences par an, liées aux résultats humanitaires, de développement et de paix.

      Créer des plateformes communes de données où toutes les agences déposent résultats, indicateurs et enseignements.

      Concevoir des évaluations sensibles au nexus, capturant l’influence d’un secteur sur un autre (par exemple, comment la sécurité alimentaire réduit les risques de conflit, ou comment les moyens de subsistance diminuent la dépendance à l’aide).

      Associer les institutions nationales, notamment les ministères (Industrie, Agriculture, Éducation, Paix) et les bureaux régionaux, afin de relier l’évidence des Nations Unies aux voies d’action des politiques publiques.

      Intégrer le contexte local, y compris les contraintes politiques, la dynamique communautaire, la faiblesse de la planification des projets et les défis de coordination évoqués précédemment.

    • Hailu Negu Bedhane

      Ethiopia

      Hailu Negu Bedhane

      cementing engineer

      Ethiopian electric power

      Posté le 24/10/2025

      Au-delà du rapport final : Bien communiquer l’évaluation

      D’après mon expérience en tant qu’évaluateur, une communication efficace est essentielle pour s’assurer que les résultats soient compris, appréciés et utilisés. Elle va bien au-delà de la simple rédaction d’un rapport final. Toute évaluation devrait intégrer la communication dès le départ et non uniquement à la fin. Une planification en amont facilite l’identification des publics, la compréhension de leurs priorités et le choix des formats et des canaux les plus adaptés pour les atteindre.

      J’ai constaté que la simplicité et la clarté sont fondamentales. Un langage trop technique peut masquer même les conclusions les plus solides. L’utilisation de formats visuels tels que les infographies ou tableaux de bord, d’études de cas et de récits rend les résultats plus accessibles et mémorables. Impliquer les parties prenantes à chaque étape du processus d’évaluation, plutôt qu’à la fin, favorise l’appropriation, la réflexion et l’application intentionnelle des conclusions.

      Cependant, des défis demeurent. Le temps et les ressources limitent souvent ce que nous pouvons réaliser, et il reste difficile de mesurer l’impact réel de la communication, c’est-à-dire de savoir si les connaissances sont retenues, discutées et utilisées. Nous avons besoin de méthodes permettant de comprendre comment notre travail influence l’apprentissage et la prise de décision, car les outils et les statistiques ne suffisent pas à raconter toute l’histoire.

      J’invite le groupe à réfléchir et à partager :

      • Quelles stratégies ou ressources vous ont aidé à mieux communiquer les résultats des évaluations ?
      • Comment renforcez-vous la sensibilisation et l’appropriation en associant les parties prenantes à chaque étape du processus d’évaluation ?
      • Quelles approches innovantes ou à faible coût ont amélioré l’accessibilité et la mise en pratique de vos résultats ?
      • Comment évaluez-vous si les initiatives de communication favorisent réellement l’apprentissage et l’utilisation des conclusions ?

      La communication est le lien entre la preuve et l’action. En partageant nos expériences, exemples et leçons, nous pouvons renforcer notre pratique collective et veiller à ce que l’évaluation favorise véritablement l’apprentissage, la redevabilité et de meilleurs résultats.

    • Hailu Negu Bedhane

      Ethiopia

      Hailu Negu Bedhane

      cementing engineer

      Ethiopian electric power

      Posté le 11/08/2025

      Comment garantir l’utilisation effective des retours et recommandations issus des rapports d’évaluation dans la prise de décision

      1. Intégrer l’évaluation dans le cycle décisionnel

      • Relier le calendrier des évaluations aux cycles de planification. Planifier les évaluations de manière à ce que les résultats soient disponibles avant les décisions budgétaires ou stratégiques importantes.
      • Se conformer aux priorités de l’organisation. S’assurer que les recommandations répondent directement aux indicateurs clés de performance (KPI), aux exigences de conformité ou aux objectifs stratégiques.

      2. Fournir des résultats clairs et accessibles

      • Résumer et simplifier, afin d’aider les décideurs qui ne lisent pas l’intégralité des rapports à comprendre les conclusions ; utiliser des résumés exécutifs, des infographies et un langage simple.
      • Donner la priorité aux recommandations ; les classer selon leur impact potentiel, leur faisabilité et leur urgence.

      3. Mettre en place un processus structuré de passage du feedback à l’action

      • Ateliers de planification : après l’évaluation, réunir les responsables de la mise en œuvre et les décideurs pour transformer les recommandations en plans d’action précis.
      • Attribution des responsabilités : définir, avec engagements formels, qui fera quoi et pour quand.
      • Allocation des ressources : associer les recommandations approuvées aux plans de personnel et de budget.

      4. Encourager l’appropriation par les parties prenantes

      • Impliquer les décideurs dans le processus d’évaluation. Ils sont plus enclins à appliquer les résultats s’ils participent à la formulation des questions et à l’examen des résultats préliminaires.
      • Promouvoir les boucles de rétroaction : permettre aux gestionnaires de discuter et d’ajuster les recommandations pour les rendre plus réalistes sans en altérer le fond.

      5. Suivre et rendre compte des progrès de mise en œuvre

      • Tableau de bord : suivre l’état d’avancement de chaque recommandation : Non commencée, En cours, Mise en œuvre.
      • Points de suivi réguliers : participer à des réunions trimestrielles ou annuelles pour examiner les progrès.
      • Responsabilité publique : lorsque pertinent, informer régulièrement les parties prenantes des avancées pour maintenir la dynamique.

      6. Instaurer une culture de l’apprentissage

      • Approche sans blâme : considérer les évaluations comme des occasions d’apprentissage plutôt que comme des exercices visant à désigner des fautes.
      • Partage des connaissances : consigner et diffuser les enseignements tirés pour que les futurs projets en bénéficient.
      • Renforcement des capacités : former les gestionnaires à l’utilisation et à l’interprétation des données d’évaluation.

      Exemple pratique
      Si l’audit qualité d’une usine de production recommande une meilleure planification de la maintenance des équipements :

      • Résumé des conclusions : « Pannes imprévues dues à une mauvaise coordination de la maintenance ».
      • Priorisation : fort impact sur l’efficacité de la production.
      • Plan d’action : sous trois mois, l’équipe de maintenance installera un logiciel de maintenance préventive.
      • Attribution : les ingénieurs de l’usine sont responsables, budget approuvé.
      • Suivi : le tableau de bord indique le taux mensuel d’immobilisation.
    • Hailu Negu Bedhane

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      Hailu Negu Bedhane

      cementing engineer

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      Posté le 06/05/2025

      Un cadre d’évaluation solide garantissant la redevabilité, l’apprentissage et la prise de décisions fondée sur des données probantes est essentiel pour maximiser l’impact de la coopération triangulaire (CT) et de la coopération Sud-Sud (CSS) dans un paysage d’aide en mutation. En tirant parti des expériences partagées, des avantages réciproques et de la solidarité, la CSS et la CT s’imposent comme des modalités complémentaires à la coopération Nord-Sud, apportant des solutions innovantes aux défis du développement. Voici un aperçu du rôle crucial que peut jouer l’évaluation dans le renforcement de l'efficacité de ces modalités :

      1. Reconnaître la transition vers une architecture d’aide en évolution :

      • Les dynamiques de donateur-bénéficiaire laissent place à des partenariats horizontaux et à l’apprentissage mutuel.
      • De nouveaux acteurs (organisations régionales, société civile, secteur privé, économies émergentes) prennent part à la coopération au développement.
      • La CSS et la CT s’alignent naturellement sur les Objectifs de Développement Durable (ODD), centrés sur l’équité, la durabilité et l’inclusion.

      2. Le rôle de l’évaluation dans la CSS et la CT :

      L’évaluation est un outil stratégique pour améliorer la conception, la mise en œuvre et les résultats des projets de CSS et CT.

      a. Favoriser la responsabilité partagée :

      • Mettre en place des mécanismes de suivi et d’évaluation participatifs et transparents.
      • Développer des indicateurs communs ancrés dans les principes de solidarité, de bénéfice mutuel et d’appropriation nationale.

      b. Renforcer l’apprentissage et le partage des connaissances :

      • Documenter les bonnes pratiques, les leçons apprises et les innovations transférables.
      • Favoriser l’apprentissage entre pairs via des études de cas, des récits de réussite et des évaluations inclusives.

      c. Soutenir les décisions fondées sur des données :

      • Fournir des preuves concrètes de l’impact, de l’efficacité et de l’efficience des initiatives de CSS et CT.
      • Utiliser les résultats d’évaluation pour orienter les politiques, les budgets et la programmation.

      d. S’adapter aux contextes :

      • Adapter les cadres évaluatifs aux capacités, priorités et trajectoires de développement des partenaires.
      • Recourir à des approches qualitatives et participatives pour saisir les effets intangibles, tels que les relations institutionnelles et la coopération renforcée.

      3. Principes directeurs pour l’évaluation de la CSS et de la CT :

      a. Participation et inclusion : Impliquer tous les acteurs — gouvernements, bénéficiaires, société civile — dans le processus.

      b. Appropriation nationale : Aligner les évaluations sur les plans nationaux de développement et renforcer les capacités locales.

      c. Flexibilité et innovation : Utiliser des outils adaptables et la technologie pour affiner les méthodes et améliorer la collecte de données.

      d. Focalisation sur les impacts : Aller au-delà des livrables pour mesurer les transformations durables et les contributions aux ODD (inclusion sociale, résilience climatique, réduction de la pauvreté).

      4. Défis de l’évaluation de la CT et de la CSS :

      • Manque de modèles standardisés : La diversité des projets complique l’harmonisation des critères.
      • Données limitées ou incohérentes : Rendent difficile la mesure des effets réels.
      • Capacités insuffisantes : Les moyens techniques et financiers font parfois défaut.
      • Problèmes d’attribution : Difficile d’isoler l’impact propre des interventions CSS/CT.

      5. Recommandations pour accroître l’impact par l’évaluation :

      a. Établir des standards d’évaluation partagés : Travailler avec le PNUD, l’OCDE, le GPI, etc., pour définir des critères adaptables.

      b. Investir dans le renforcement des capacités : Former et appuyer techniquement les pays du Sud dans l’évaluation.

      c. Mobiliser les partenariats : Collaborer avec les universités, think tanks, et organismes internationaux pour mener des évaluations conjointes.

      d. Intégrer l’évaluation dès la conception des projets : Assurer des ressources suffisantes pour les évaluations initiales et de suivi.

      e. Favoriser la transparence : Diffuser les résultats et en tirer parti pour plaider en faveur de la CSS et de la CT.

      6. Conclusion :

      La CSS et la CT offrent des opportunités uniques pour promouvoir un développement durable, équitable et solidaire. Des systèmes d’évaluation robustes et inclusifs permettront d’optimiser leur portée, d’assurer la redevabilité mutuelle et de contribuer activement à la réalisation des ODD. L’évaluation renforce non seulement l’efficacité, mais aussi la confiance, la coopération et l’innovation entre les pays du Sud.

    • Hailu Negu Bedhane

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      Hailu Negu Bedhane

      cementing engineer

      Ethiopian electric power

      Posté le 08/04/2025

      Qu’est-ce qui rend la gestion des mégaprojets si complexe ? Les difficultés techniques, les modifications des spécifications opérationnelles et de conception, l’augmentation des coûts, les problèmes de responsabilité ainsi que les nouvelles législations en sont quelques-unes des causes. La complexité d’un projet tend à augmenter avec sa taille, ce qui engendre une incertitude accrue et une incapacité à anticiper les défis, l’évolution du contexte, et les opportunités inattendues susceptibles de surgir une fois le projet lancé.

      Dans cet essai, nous soutenons que l’innovation en cours de projet constitue une stratégie pertinente pour gérer ces incertitudes. De plus, nous estimons que nos recommandations s’appliquent à toute initiative de grande envergure et à long terme, et pas uniquement à celles disposant de budgets considérables.