I’m a behavioral scientist and evaluation professional with 4+ years of experience in development policy evaluation, rural transformation, and behavioral research. Trained in social psychology, economics, and development studies, I design field-based RCTs, surveys, and behavioral tools to uncover the motivations behind real-world decisions—especially in decentralized governance systems. My work with grassroots actors like village officials, farmers, and elders informs inclusive, adaptive, and evidence-based policies. Fluent in English and Chinese, I aim to contribute to learning and decision-making in international development through various evaluation roles.
In essence, I uncover the behavioral roots of change.
Netherlands
Zhiqi Xu
PhD Researcher in Development Studies | Behavioral Scientist
Erasmus University Rotterdam
Posté le 28/04/2025
À mon avis, nous risquons de passer à côté de l'impact réel si nous négligeons trois éléments essentiels dans l'évaluation de la Coopération Sud-Sud et Triangulaire (CSST) : le rôle crucial des acteurs locaux, l'amélioration de la mesure des résultats intangibles, et l'utilisation de méthodes plus intelligentes pour traiter la question de l'attribution.
Je partagerai une étude de cas sur la localisation et proposerai deux approches méthodologiques issues de perspectives interdisciplinaires — sciences comportementales et économétrie — tirées de mon expérience de terrain et de mes recherches.
1. Les acteurs locaux font souvent la différence
Dans un projet de microfinance soutenu par le PNUD que j'ai étudié, des leaders villageois ont tenté d'adapter le modèle de la Grameen Bank du Bangladesh. Initialement, le modèle a échoué : les microcrédits n'ont pas bien fonctionné et les créances douteuses ont augmenté. Cependant, grâce à la persévérance des organisations communautaires et des leaders locaux, le modèle a été adapté aux réalités locales et a fini par se transformer en une association de producteurs solide et durable.
Si les évaluations s'étaient uniquement focalisées sur les résultats immédiats, ce projet aurait été considéré comme un échec. Il est crucial de reconnaître le rôle des acteurs locaux et les processus d’adaptation progressifs, parfois désordonnés, mais puissants.
2. Mesurer les résultats intangibles à travers la psychologie et les sciences comportementales
Des résultats tels que l'autonomisation, l'appropriation ou l'apprentissage mutuel sont souvent jugés difficiles à mesurer. Pourtant, les sciences comportementales et la psychologie ont développé des outils fiables pour évaluer ces dimensions. Il est néanmoins essentiel d'adapter ces outils aux contextes locaux, car beaucoup ont été conçus pour des populations WEIRD (Occidentales, Éduquées, Industrialisées, Riches et Démocratiques).
3. Aborder la complexité de l'attribution grâce à une analyse causale et centrée sur les personnes
L’attribution demeure l’un des plus grands défis de l’évaluation de la CSST. Toutefois, il est possible d'aller au-delà de la simple reconnaissance de cette difficulté en appliquant des méthodes d'inférence causale — telles que le Propensity Score Matching (PSM), les expériences naturelles et les groupes de comparaison structurés.
De plus, l'exploration de méthodes statistiques centrées sur les personnes, comme l'Analyse de Profils Latents (LPA), permet de mieux comprendre les divers impacts en fonction des profils des bénéficiaires.
Bien que ces méthodes exigent des efforts supplémentaires en matière de conception et d'analyse, elles offrent des voies essentielles pour rendre les évaluations de la CSST plus crédibles, sensibles au contexte et exploitables.
En résumé : Reconnaître les contributions des acteurs locaux, adopter des stratégies innovantes pour mesurer les résultats intangibles et appliquer des approches d'analyse causale diversifiées peut rendre les évaluations de la CSST plus pertinentes et impactantes.
Je serais heureux d’échanger sur vos expériences pour renforcer l’évaluation des processus locaux d’adaptation et des résultats intangibles dans les programmes de CSST.
Un grand merci à Carlos Tarazona (FAO), Arwa Khalid (FAO), Javier Guarnizo (ONUDI) et Xin Xin Yang (UNICEF) pour avoir initié cette importante discussion.
Cordialement,
Zhiqi