- Resource mobilization
- Governance and public policy
- Strategic leadership and planning
- Information, communication & technology skills
- Organizational skills: Program/Project Management of large and complex teams and Strategic Plan development
- Conducting surveys: Evaluations, research, assessments and reviews
- Analytic & visualization skills (quantitative & qualitative) with- STATA, SPSS, Excel, QGIS, ODK, R, GIS, ODK, Qualtrics, google forms
- Team and interpersonal skills: Coaching, Mentoring and diversity & multi-cultural support supervision
- Presentation skills: Capacity Building and facilitating trainings
- Writing: Technical reports, Grants, proposals, success stories and stories of change
Posté le 09/05/2025
Bien que mon expérience en évaluation ne soit pas formellement qualifiée de Coopération Sud-Sud et Triangulaire (CSST), j’ai évalué plusieurs initiatives régionales et multi-pays qui en partagent les principes fondamentaux, tels que l’apprentissage entre pairs, la responsabilité mutuelle et l’échange de capacités entre pays du Sud. Notamment, j’ai participé à l’évaluation d’un programme régional de renforcement des systèmes de santé, impliquant une coopération technique entre plusieurs pays, qui ont partagé des innovations dans les modèles de santé, l’utilisation des données pour la prise de décision et la prestation intégrée des services. Bien que la coopération ait été naturellement de type Sud-Sud, l’absence d’un cadre d’évaluation spécifique à la CSST a rendu difficile la pleine prise en compte des dimensions particulières de l’apprentissage réciproque et de l’appropriation.
En l’absence d’une orientation spécifique pour la CSST, plusieurs défis émergent, notamment la difficulté à définir clairement ce qu’est le succès dans ce type de coopération, surtout lorsque la valeur réside davantage dans les processus et les relations que dans les résultats tangibles. On constate que ce qui est souvent mesuré, ce sont les produits livrables, au détriment de l’analyse des dynamiques. Il semble également que les succès de la CSST soient peu documentés, probablement en raison du suivi limité des processus. Dans ce contexte, les méthodes narratives et fondées sur les récits sont particulièrement utiles pour rendre compte des bénéfices mutuels et des échanges de capacités. Les méthodes qualitatives telles que la récolte des résultats (outcome harvesting), le récit (storytelling) ou encore l’évaluation appréciative (appreciative inquiry) sont donc très pertinentes pour l’évaluation de la CSST.
Les évaluateurs peuvent contribuer à une utilisation plus transformative de la CSST à travers la co-création de cadres d’évaluation avec les partenaires, afin qu’ils reflètent les valeurs et les définitions du succès propres aux pays du Sud. Ils peuvent également jouer un rôle clé dans la documentation et la diffusion des apprentissages sur les processus réussis : ce qu’a été le succès, comment et pourquoi. Enfin, les évaluateurs peuvent renforcer la pertinence de la CSST en y intégrant des perspectives d’équité et d’inclusion, ainsi qu’une approche systémique dans leurs évaluations.
Kenya
Eddah Kanini (Board member: AfrEA, AGDEN & MEPAK
Monitoring, Evaluation and Gender Consultant/Trainer
Posté le 26/08/2025
Merci d’avoir lancé ce sujet important sur l’utilisation insuffisante des retours d’expérience dans la prise de décision en matière de développement.
D’après mon expérience, certains obstacles incluent une culture organisationnelle de résistance, où les retours sont perçus comme des critiques plutôt que comme un outil d’apprentissage. Le travail en silo constitue également un obstacle, lorsque les retours restent confinés à une entité ou à un projet, au lieu d’alimenter des décisions institutionnelles plus larges.
Le leadership et la culture jouent un rôle déterminant dans l’influence de la réactivité aux retours. Un bon leadership fixe l’orientation en valorisant les données probantes, en permettant un dialogue et une réflexion ouverts, et en encourageant une gestion adaptative.
Parmi les mesures pratiques pour intégrer l’utilisation des retours, on peut citer l’institutionnalisation des revues après action et des forums d’apprentissage. D’autres mesures consistent à intégrer les retours dans les cycles de planification et à renforcer les capacités du personnel non seulement en matière de collecte de données, mais aussi d’interprétation et d’application.