- Resource mobilization
- Governance and public policy
- Strategic leadership and planning
- Information, communication & technology skills
- Organizational skills: Program/Project Management of large and complex teams and Strategic Plan development
- Conducting surveys: Evaluations, research, assessments and reviews
- Analytic & visualization skills (quantitative & qualitative) with- STATA, SPSS, Excel, QGIS, ODK, R, GIS, ODK, Qualtrics, google forms
- Team and interpersonal skills: Coaching, Mentoring and diversity & multi-cultural support supervision
- Presentation skills: Capacity Building and facilitating trainings
- Writing: Technical reports, Grants, proposals, success stories and stories of change
Posté le 07/04/2025
Dans certains domaines thématiques, les grands projets sont effectivement efficaces pour fournir des solutions pertinentes, en particulier en matière de réponse aux situations d’urgence, d’aide humanitaire et de projets d’infrastructure à grande échelle tels que les routes, les chemins de fer et les grands chantiers de construction.
Cependant, dans la plupart des autres domaines, notamment ceux liés au développement social, les grands projets peinent souvent à atteindre une efficacité durable. Cela concerne par exemple les programmes de santé visant à lutter contre le paludisme, la tuberculose (TB) et à promouvoir la couverture sanitaire universelle (CSU), certains types d’interventions contre les violences basées sur le genre (VBG), ainsi que les initiatives dans les secteurs de l’agriculture et de la sécurité alimentaire. En dépit de ressources financières importantes, d’une expertise technique reconnue, de moyens humains conséquents et d’une capacité à intervenir à grande échelle, ces projets rencontrent fréquemment des défis tels qu’un manque de sensibilité au contexte local, une appropriation communautaire limitée, et des difficultés à assurer la durabilité à long terme.
À l’inverse, les projets de plus petite envergure mis en œuvre par des organisations locales, bien que disposant de ressources limitées et d’un champ d’action restreint, présentent un avantage notable. Ils se montrent très réactifs aux besoins immédiats des communautés, profondément ancrés dans les savoirs locaux et les pratiques culturelles, et favorisent une forte appropriation communautaire. Ces projets à petite échelle possèdent une flexibilité et une agilité intrinsèques qui leur permettent d’apporter rapidement des ajustements fondés sur les retours directs des membres de la communauté, ce qui améliore significativement leur durabilité et leur efficacité dans la réponse à des problématiques sociales complexes et évolutives.
Ainsi, bien que les grands projets jouent un rôle essentiel dans certains contextes, les initiatives de plus petite taille, portées localement, constituent un complément indispensable pour parvenir à des solutions durables dans les domaines sociaux complexes du développement.
Kenya
Eddah Kanini (Board member: AfrEA, AGDEN & MEPAK
Monitoring, Evaluation and Gender Consultant/Trainer
Posté le 09/05/2025
Bien que mon expérience en évaluation ne soit pas formellement qualifiée de Coopération Sud-Sud et Triangulaire (CSST), j’ai évalué plusieurs initiatives régionales et multi-pays qui en partagent les principes fondamentaux, tels que l’apprentissage entre pairs, la responsabilité mutuelle et l’échange de capacités entre pays du Sud. Notamment, j’ai participé à l’évaluation d’un programme régional de renforcement des systèmes de santé, impliquant une coopération technique entre plusieurs pays, qui ont partagé des innovations dans les modèles de santé, l’utilisation des données pour la prise de décision et la prestation intégrée des services. Bien que la coopération ait été naturellement de type Sud-Sud, l’absence d’un cadre d’évaluation spécifique à la CSST a rendu difficile la pleine prise en compte des dimensions particulières de l’apprentissage réciproque et de l’appropriation.
En l’absence d’une orientation spécifique pour la CSST, plusieurs défis émergent, notamment la difficulté à définir clairement ce qu’est le succès dans ce type de coopération, surtout lorsque la valeur réside davantage dans les processus et les relations que dans les résultats tangibles. On constate que ce qui est souvent mesuré, ce sont les produits livrables, au détriment de l’analyse des dynamiques. Il semble également que les succès de la CSST soient peu documentés, probablement en raison du suivi limité des processus. Dans ce contexte, les méthodes narratives et fondées sur les récits sont particulièrement utiles pour rendre compte des bénéfices mutuels et des échanges de capacités. Les méthodes qualitatives telles que la récolte des résultats (outcome harvesting), le récit (storytelling) ou encore l’évaluation appréciative (appreciative inquiry) sont donc très pertinentes pour l’évaluation de la CSST.
Les évaluateurs peuvent contribuer à une utilisation plus transformative de la CSST à travers la co-création de cadres d’évaluation avec les partenaires, afin qu’ils reflètent les valeurs et les définitions du succès propres aux pays du Sud. Ils peuvent également jouer un rôle clé dans la documentation et la diffusion des apprentissages sur les processus réussis : ce qu’a été le succès, comment et pourquoi. Enfin, les évaluateurs peuvent renforcer la pertinence de la CSST en y intégrant des perspectives d’équité et d’inclusion, ainsi qu’une approche systémique dans leurs évaluations.