Aller au contenu principal
10 contributions

Comment assurer l'utilisation efficace des retours d'information et des recommandations issus des rapports d'évaluation dans la prise de décision

Posté le 31/07/2025 by Monica Azzahra
Monica

Contexte et motivations: Dans le paysage en pleine évolution du travail de développement, la capacité à s’adapter et à répondre aux besoins des communautés à travers une prise de décision fondée sur des données est plus importante que jamais. Les retours d'information et les recommandations issus des processus de suivi et évaluation visent à éclairer les décisions stratégiques, à améliorer la programmation et à encourager la redevabilité. Toutefois, malgré leur potentiel, ces informations sont souvent sous-utilisées ou mises de côté dans les processus décisionnels.

Les organisations de développement sont confrontées à divers défis pour intégrer de manière efficace les retours d'information. Il s'agit en autre de la résistance au changement organisationnel, du manque de ressources pour l'analyse et d'une culture qui ne privilégie pas toujours l'ouverture ou l'apprentissage continu. En outre, les dirigeants qui échouent à modéliser ou à renforcer l'utilisation des retours d'information contribuent souvent à un cycle dans lequel les retours d'information sont recueillis mais sans être suivis d'effets.

Lorsque les systèmes de retours d'informations sont faiblement intégrés, un fossé se creuse entre les communautés et les programmes conçus pour les servir. Cela peut conduire à des interventions inefficaces ou inappropriées, ce qui diminue à la fois leur impact et la confiance des parties prenantes. Relever ces défis est essentiel pour augmenter la pertinence les réponses et l'efficacité des efforts de développement.

Finalité de la discussion: Cette discussion vise à générer des informations exploitables sur la manière dont les organisations de développement peuvent davantage garantir une utilisation efficace des retours d'information des évaluations dans leur processus décisionnel. Elle rassemblera des praticiens, des évaluateurs, des chercheurs et des dirigeants des organisations pour réfléchir aux barrières actuelles et identifier les stratégies pratiques afin d'améliorer l'apprentissage et la redevabilité.

Énoncé du problème: Bien que les organisations de développement reconnaissent l'importance des retours d'informations des parties prenantes, nombre d'entre elles ne parviennent pas à les incorporer de manière significative dans la prise de décision. La culture organisationnelle, les ressources limitées, le manque d'implication des dirigeants et la résistance au changement contribuent ensemble à cette problématique. En l'absence de mécanismes systématiques de collecte, d'analyse et d'application des retours d'informations, les opportunités d'apprentissage et d’amélioration sont perdues, ce qui conduit à un impact réduit, un manque d'implication des parties prenantes et une redevabilité amoindrie.

Objectifs de la discussion

  • Identifier les causes profondes des barrières à l’utilisation des retours d'information dans la prise de décision pour le développement.
  • Analyser et évaluer les stratégies pour surmonter ces barrières telles que la conception de systèmes et de processus favorables.
  • Examiner le rôle essentiel des dirigeants pour encourager une culture organisationnelle qui valorise les retours d'information et promeut leur utilisation pour l’apprentissage et la croissance stratégique.

Questions directrices

  1. Quelles sont les barrières les plus courantes à l’utilisation des retours d'information dans les organisations de développement?
  2. Comment la culture organisationnelle et l’influence des dirigeants peuvent-elles influencer la réactivité vis-à-vis des retours d'information?
  3. Quelles étapes pratiques les organisations peuvent-elles mettre en œuvre pour intégrer l’utilisation des retours d'information dans leur cycle décisionnel?
  4. Quels sont les instruments, les incitations et les systèmes qui se sont montrés efficaces pour combler les écarts entre les retours d'information et l'action?
  5. Comment la confiance et l’implication des parties prenantes peuvent-elles être maintenues et renforcées à travers l'utilisation des retours d'information?

La discussion est ouverte aux contributions jusqu'au 31 août 2025.

Ismaël Naquielwiendé KIENDREBEOGO

Burkina Faso

Ismaël Naquielwiendé KIENDREBEOGO

Ouagadougou

UNALFA

Posté le 13/08/2025

En évaluation l’intégration efficace des retours et recommandations efficace des retours issus d’une évaluation dans la prise de décision repose sur trois leviers essentiels : lever les obstacles, structurer les mécanismes d’utilisation, et ancrer une culture de l’apprentissage.

Pour lever les obstacles courants à l’utilisation du feedback d’évaluation, il est essentiel de veiller à ce que les recommandations soient claires, pertinentes et directement exploitables, en les formulant de façon spécifique, mesurable et orientée vers l’action. L’appropriation par les décideurs doit être renforcée en les associant dès les premières étapes de conception et de mise en œuvre de l’évaluation. Enfin, pour éviter que la prise de décision ne soit freinée par des délais ou des rapports trop lourds, il est préférable de produire des formats synthétiques et faciles à consulter, favorisant ainsi un usage rapide et efficace des résultats.

Pour favoriser l’utilisation effective des résultats d’évaluation, il est crucial de mettre en place des systèmes structurés. Cela implique de créer un plan d’action post-évaluation définissant clairement les responsabilités, les échéances et les modalités de suivi. Les conclusions doivent être intégrées aux revues stratégiques ainsi qu’aux cycles de planification budgétaire afin d’orienter concrètement les décisions et les allocations de ressources. Enfin, l’utilisation de canaux interactifs, tels que les ateliers de restitution ou les plateformes collaboratives, permet de discuter, contextualiser et ajuster les recommandations pour garantir leur pertinence et leur mise en œuvre.

Le leadership et la culture organisationnelle jouent un rôle central dans l’utilisation du feedback d’évaluation. Les dirigeants doivent donner l’exemple en intégrant explicitement les conclusions des évaluations dans leurs décisions, montrant ainsi l’importance accordée à ces données. Il s’agit aussi de promouvoir une culture de l’apprentissage où les erreurs ne sont pas stigmatisées, mais considérées comme des occasions d’amélioration continue. Enfin, l’utilisation du feedback doit être étroitement liée à la redevabilité, en intégrant des indicateurs de suivi pertinents dans les rapports de performance, afin de mesurer concrètement les progrès réalisés.

En résumé, l’efficacité de l’utilisation de la rétroaction ne dépend pas uniquement de la qualité des évaluations, mais surtout de la manière dont elles sont appropriées, intégrées et suivies dans les mécanismes décisionnels et dans la culture même de l’organisation.

Monica Azzahra

Indonesia

Monica Azzahra

MELIA Specialist

Center for International Forestry Research (CIFOR)

Posté le 12/08/2025

Merci à toutes et à tous pour les précieux éclairages partagés !

J’apprécierais grandement de recevoir tout outil, matériel ou référence sur les stratégies permettant de surmonter les obstacles, en particulier ceux liés au leadership, aux mécanismes intégrés de retour d’information et au renforcement d’une culture de confiance, pouvant être mis en œuvre efficacement au sein d’une organisation, notamment lorsqu’ils sont étayés par des preuves issues des rapports d’évaluation.

Quelqu’un pourrait-il partager un lien ou un document à ce sujet ?

Emile Nounagnon HOUNGBO

Benin

Emile Nounagnon HOUNGBO

Agricultural Economist, Associate Professor, Director of the School of Agribusiness and Agricultural Policy

National University of Agriculture

Posté le 11/08/2025
  1. La principale barrière à l’utilisation des retours d'information dans les organisations de développement est la négligence ; c'est-à-dire la non-programmation systématique des recommandations validées issues des activités de suivi et d'évaluation des projets et programmes. Les résultats issus du suivi-évaluation et de l'évaluation devraient constituer d'office une autre manche d'activités pour compléter les activités ordinaires planifiées. Chaque recommandation devrait devenir une activité planifiée au plan opérationnel et organisationnel, au même titre que les autres activités ordinaires.
  2. Généralement, les dirigeants sont gênés de prendre en compte les recommandations, du fait qu'elles constituent de nouvelles activités phares et contraignantes pour eux. Les enjeux étant divers pour les acteurs des projets et programmes, c'est finalement l'équipe de suivi-évaluation qui se préoccupe de ces recommandations. Les partenaires et les parties prenantes en sont souvent complices. Les bénéficiaires se soumettent sans comprendre grand-chose. Ce qui peut engendrer des conflits si cette équipe de suivi-évaluation insiste, d'où l'abandon d'un bon suivi des recommandations.
  3. Les seuls cas où la mise en œuvre des recommandations a bien marché à ma connaissance sont les cas où le partenaire financier est très exigeant sur cet aspect des recommandations, avec des dispositions coercitives pour tous les acteurs du projet/programme. C'est ce qui s'est passé dans la mise en œuvre des programmes du Millennium Challenge Account (MCA) en Afrique, qui ont très bien réussi.
  4. L'instrument qui a permis cette réussite est la définition de conditions favorables à remplir pour toute activité, et ceci avec l'implication systématique de la justice (huissiers) pour la validation des recommandations et le suivi de leur mise en œuvre.
  5. La confiance et l’implication des parties prenantes ne peuvent être maintenues et renforcées à travers l'utilisation des retours d'information que grâce à cette disposition juridique, soutenue par le ou les partenaire(s) financier(s) du programme/projet.
Esra AKINCI

Turkey

Esra AKINCI

Programme/Project Evaluator; Management Consultant ; Finance

United Nations and European Commission

Posté le 11/08/2025

Clore la boucle de rétroaction – De l’idée à l’action

Nous savons tous que les retours d’information et les conclusions des évaluations sont censés orienter de meilleures décisions. Pourtant, dans la pratique, trop de données précieuses ne dépassent jamais le stade du rapport.

D’après mon expérience, transformer les retours d’information en actions repose sur :

  1. Un leadership qui incarne l’apprentissage – lorsque les dirigeants agissent concrètement sur les recommandations, les équipes suivent.
  2. Des voies de rétroaction intégrées – intégrer directement les enseignements dans les cycles de planification, de budgétisation et de révision.
  3. Une culture de confiance – où le retour d’information est accueilli comme un outil de développement et non comme une menace.

Le résultat ? Des programmes plus pertinents, une confiance communautaire renforcée et des équipes qui se sentent responsables de l’amélioration.

Si nous faisons de l’utilisation des retours d’information une habitude plutôt qu’une réflexion après coup, nous n’améliorons pas seulement les projets – nous renforçons la redevabilité et la crédibilité à tous les niveaux.

Comment avez-vous intégré les conclusions des évaluations dans vos cycles de décision ? Des exemples pratiques sont les bienvenus.

Ms. Esra AKINCI – Consultante et évaluatrice en gestion de programmes/projets auprès de la Commission européenne et des Nations Unies

Hailu Negu Bedhane

Ethiopia

Hailu Negu Bedhane

cementing engineer

Ethiopian electric power

Posté le 11/08/2025

Comment garantir l’utilisation effective des retours et recommandations issus des rapports d’évaluation dans la prise de décision

1. Intégrer l’évaluation dans le cycle décisionnel

  • Relier le calendrier des évaluations aux cycles de planification. Planifier les évaluations de manière à ce que les résultats soient disponibles avant les décisions budgétaires ou stratégiques importantes.
  • Se conformer aux priorités de l’organisation. S’assurer que les recommandations répondent directement aux indicateurs clés de performance (KPI), aux exigences de conformité ou aux objectifs stratégiques.

2. Fournir des résultats clairs et accessibles

  • Résumer et simplifier, afin d’aider les décideurs qui ne lisent pas l’intégralité des rapports à comprendre les conclusions ; utiliser des résumés exécutifs, des infographies et un langage simple.
  • Donner la priorité aux recommandations ; les classer selon leur impact potentiel, leur faisabilité et leur urgence.

3. Mettre en place un processus structuré de passage du feedback à l’action

  • Ateliers de planification : après l’évaluation, réunir les responsables de la mise en œuvre et les décideurs pour transformer les recommandations en plans d’action précis.
  • Attribution des responsabilités : définir, avec engagements formels, qui fera quoi et pour quand.
  • Allocation des ressources : associer les recommandations approuvées aux plans de personnel et de budget.

4. Encourager l’appropriation par les parties prenantes

  • Impliquer les décideurs dans le processus d’évaluation. Ils sont plus enclins à appliquer les résultats s’ils participent à la formulation des questions et à l’examen des résultats préliminaires.
  • Promouvoir les boucles de rétroaction : permettre aux gestionnaires de discuter et d’ajuster les recommandations pour les rendre plus réalistes sans en altérer le fond.

5. Suivre et rendre compte des progrès de mise en œuvre

  • Tableau de bord : suivre l’état d’avancement de chaque recommandation : Non commencée, En cours, Mise en œuvre.
  • Points de suivi réguliers : participer à des réunions trimestrielles ou annuelles pour examiner les progrès.
  • Responsabilité publique : lorsque pertinent, informer régulièrement les parties prenantes des avancées pour maintenir la dynamique.

6. Instaurer une culture de l’apprentissage

  • Approche sans blâme : considérer les évaluations comme des occasions d’apprentissage plutôt que comme des exercices visant à désigner des fautes.
  • Partage des connaissances : consigner et diffuser les enseignements tirés pour que les futurs projets en bénéficient.
  • Renforcement des capacités : former les gestionnaires à l’utilisation et à l’interprétation des données d’évaluation.

Exemple pratique
Si l’audit qualité d’une usine de production recommande une meilleure planification de la maintenance des équipements :

  • Résumé des conclusions : « Pannes imprévues dues à une mauvaise coordination de la maintenance ».
  • Priorisation : fort impact sur l’efficacité de la production.
  • Plan d’action : sous trois mois, l’équipe de maintenance installera un logiciel de maintenance préventive.
  • Attribution : les ingénieurs de l’usine sont responsables, budget approuvé.
  • Suivi : le tableau de bord indique le taux mensuel d’immobilisation.
Posté le 09/08/2025

My response to: How to Ensure Effective Utilization of Feedback and Recommendations from Evaluation Reports in Decision-Making: 

I share observations from my own evaluation work, highlight common barriers I have encountered, and propose practical actions that can help organisations make better use of evaluation findings in their decision-making processes.

Introduction
Evaluations are intended to do more than assess performance: they are designed to inform better decisions, strengthen programmes, and improve accountability. In practice, however, the journey from feedback to action does not always happen as intended. Findings may be presented, reports submitted, and then the process slows or ends before their potential is fully realised. This does not necessarily mean that the findings are irrelevant. Often, the reasons lie in a mix of cultural, structural, and practical factors: how evaluations are perceived, when they are conducted, how findings are communicated, the incentives in place, the systems for follow-up, and whether leadership feels equipped to champion their use.
 

From my work as an evaluator, I have noticed recurring patterns across different contexts: the tendency to focus on positive findings and sideline challenges, the loss of momentum when project teams disperse, reports that are seldom revisited after presentation, and leadership teams that value learning but are unsure how to embed it into everyday decision-making.I explore these patterns, illustrate them with grounded examples, and offer possible actions for making evaluation a more consistent part of organisational decision cycles.
Barrier 1: Perception as Judgment
One of the most persistent barriers to the effective use of evaluation results lies in how findings are perceived. Too often, they are seen as a verdict on individual or organisational performance rather than as a balanced body of evidence for learning and improvement.This framing can influence not only the tone of discussions but also which parts of the evidence receive attention.When results are largely positive, they are sometimes treated as confirmation of success, prompting celebrations that, while important for morale, may overshadow the role of these findings as part of an evidence base. Positive results are still findings, and they should be interrogated with the same curiosity and rigour as less favourable results. For example, strong
performance in certain areas can reveal underlying drivers of success that could be replicated elsewhere, just as much as weaker performance signals areas needing attention. However, when the focus remains solely on reinforcing a success narrative, particularly for external audiences, recommendations for further improvement may receive less follow-through.
On the other hand, when evaluations reveal significant challenges, conversations can become defensive. Stakeholders may invest more energy in contextualising the results, explaining constraints, or questioning certain data sources and measures. In settings where evaluations are closely tied to accountability, especially when reputations, funding, or career progression are perceived to be at stake, such responses are understandable. This is not necessarily resistance for its own sake, but a natural human and organisational reaction to perceived judgment.The challenge is that both of these patterns, celebrating positive results without deeper analysis, and defensively responding to difficult findings, can limit the opportunity to learn from the full spectrum of evidence. By prioritising how results reflect on performance over what they reveal about processes, systems, and external factors, organisations risk narrowing the space for honest reflection.
Barrier 2: Timing and the End-of-Project Trap
When an evaluation is done can make all the difference in whether its findings are put to use or simply filed away. Too often, evaluations are completed right at the end of a project, just as staff contracts are ending, budgets are already spoken for, and most attention is focused on closing activities or preparing the next proposal. By the time the findings are ready, there is little room to act on them.I have been part of evaluations where valuable and innovative ideas were uncovered, but there was no next phase or active team to carry them forward. Without a plan for handing over or transitioning these ideas, the recommendations stayed in the report and went no further.
Staff changes make this problem worse. As projects wind down, team members who understand the history, context, and challenges often move on. Without a clear way to pass on this knowledge, new teams are left without the background they need to make sense of the recommendations. In some cases, they end up repeating the same mistakes or design gaps that earlier evaluations had already highlighted.The “end-of-project trap” is not just about timing; it is about how organisations manage the link between evaluation and action. If evaluations are timed to feed into ongoing work, with resources and systems in place to ensure knowledge is passed on, there is a far better chance that good ideas will be used rather than forgotten.
Barrier 3: Report Format, Accessibility, and Feasibility
The format and presentation of evaluation reports can sometimes make them less accessible to the people who need them most. Many reports are lengthy, technical, and written in a style that suits academic or sector specialists, but not necessarily busy managers or community partners, although executive summaries are provided.Another challenge is that recommendations may not always take into account the resources available to the stakeholders who are expected to implement them. This means that while a recommendation may be sound in principle, it may not be practical. For example, suggesting that a small partner organisation establish a dedicated monitoring unit may be beyond reach if they have only a few staff members and no additional budget.It is also worth noting that findings are often introduced in a presentation before the full report is shared. These sessions are interactive and help bring the data to life. However, once the meeting is over, the detailed report can feel like a repetition of what has already been discussed. Without a clear reason to revisit it, some stakeholders may not explore the more nuanced explanations and qualifiers contained in the main text and annexes.
Barrier 4: Incentives and Accountability Gaps
Organisational systems and incentives play a significant role in whether evaluation findings are acted upon. In many cases, evaluators are rewarded for producing a thorough report on time, implementers are measured against the delivery of activities and outputs, and donors focus on compliance and risk management requirements.What is often missing is direct accountability for implementing recommendations. Without a designated department or manager responsible for follow-through, action can rely on the goodwill or personal drive of individual champions. When those individuals leave or when priorities change, momentum can quickly be lost and progress stalls.
Barrier 5: Limited Dissemination and Cross-Learning
The way evaluation findings are shared strongly influences their reach and use. In some organisations, reports are not published or stored in a central, easily accessible database. As a result, lessons often remain within a single team, project, or country office, with no structured mechanism to inform the design of future initiatives. I have seen cases where innovative approaches, clearly documented in one location, never reached colleagues tackling similar issues elsewhere. Without a deliberate system for sharing and discussing these findings, other teams may unknowingly duplicate work, invest resources in already-tested ideas, or miss the chance to adapt proven methods to their own contexts. This not only limits organisational learning but also slows the spread of good practice that could strengthen results across programmes.
Barrier 6: Weak Governance and No Management Response System
When there is no structured process for responding to recommendations, there is a real risk that they will be acknowledged but not acted upon. A Management Response System (MRS) provides a framework for assigning ownership, setting timelines, allocating resources, and tracking progress on agreed actions.I have seen situations where workshops produced strong consensus on the importance of certain follow-up steps. However, without a clear mechanism to record these commitments, assign responsibility, and revisit progress, they gradually lost visibility. Even well-supported recommendations can stall when they are not tied to a specific department or manager and monitored over time.
Barrier 7: Leadership Capacity to Use Evaluation Findings
Clear evaluation recommendations will only be useful if leaders have the capacity to apply them. In some cases, managers may lack the necessary skills to translate recommendations into practical measures that align with organisational priorities, plans, and budgets.
Where this capacity gap exists, recommendations may be formally acknowledged but remain unimplemented. The challenge lies not in the clarity of the evidence, but in the ability to convert it into concrete and context-appropriate actions.


Recommendations
1. Evaluation as a Learning process

Shifting the perception of evaluation from a judgment to a learning tool requires deliberate organisational strategies that address both culture and process. The following approaches can help create an environment where all findings: positive, negative, or mixed are used constructively.
a. Set the Learning Tone from the Outset
Evaluation terms of reference, inception meetings, and communications should emphasise that the purpose is to generate actionable learning rather than to pass judgment. This framing needs to be reinforced throughout the process, including during data collection and dissemination, so that stakeholders are primed to see findings as evidence for growth.
b. Analyse Positive Findings with the Same Rigour
Treat favourable results as opportunities to understand what works and why. This includes identifying enabling factors, strategies, or contextual elements that led to success and assessing whether these can be replicated or adapted in other contexts. Documenting and communicating these drivers of success helps shift the focus from defending performance to scaling good practice.
c. Create Safe Spaces for Honest Reflection
Organise debriefs where findings can be discussed openly without the pressure of immediate accountability reporting. When teams feel safe to acknowledge weaknesses, they are more likely to engage with the evidence constructively. Senior leaders play a key role in modelling openness by acknowledging gaps and inviting solutions.
d. Separate Accountability Reviews from Learning Reviews
Where possible, distinguish between processes that assess compliance or contractual performance and those designed to generate strategic learning. This separation reduces defensiveness and allows evaluation spaces to remain focused on improvement.
2. Avoiding the End-of-Project Trap
Addressing the end-of-project trap means planning evaluations so they lead to action while there is still time, people, and resources to follow through. The approaches below can help ensure that findings are not left behind once a project ends.
a. Match Evaluation Timing to Key Decisions
Schedule evaluations so findings are ready before important moments such as work planning, budgeting, or donor discussions. Midline or quick-turn evaluations can capture lessons early enough for teams to act on them.
b. Include Handover and Follow-Up in the Plan
From the start, be clear about who will take responsibility for each recommendation and how progress will be tracked. Build follow-up steps into the evaluation plan so the work continues beyond the final report.
c. Keep Knowledge When Staff Change
Hold debrief sessions before staff leave to pass on the stories, context, and reasoning behind recommendations. Let outgoing and incoming staff work together briefly, and store key information where it can be easily found later.
d. Share Findings Before the Project Closes
Present key findings while the team is still in place. Use short, focused briefs that highlight what needs to be done. This gives the team a chance to act immediately or link recommendations to other ongoing work.
3. Improving Report Accessibility and Feasibility
Evaluation findings are more likely to be used when they are presented in a way that people can easily understand and act on, and when recommendations are realistic for those expected to implement them.
a. Make Reports Usable for Different Audiences
Prepare different versions of the findings: a concise action brief for decision-makers, a plain-language summary for community partners, and the full technical report for specialists. This ensures that each audience can engage with the content in a way that suits their needs and time.
b. Check Feasibility Before Finalising Recommendations
Hold a short “recommendation review” meeting after sharing preliminary findings. Use this time to confirm whether recommendations are practical given available staff, budgets, and timelines, and adjust them where needed.
c. Link Recommendations to Action Plans
Where possible, show exactly how each recommendation can be implemented, including suggested steps, timelines, and responsible parties. This makes it easier for organisations to move from reading the report to acting on it.
4. Closing the Incentive and Accountability Gaps
To improve the likelihood that evaluation findings are acted on, responsibilities for implementation should be made clear in the recommendation statements.
a. Name the Responsible Department or Manager in the Evaluation Report
Each recommendation should specify the department or manager expected to lead its implementation. This ensures clarity from the moment the report is delivered.
b. Confirm Feasibility Before Finalising Recommendations
During the validation of preliminary findings, engage the relevant departments or managers to confirm that the recommendations are realistic given available resources and timelines.
5. Strengthening Dissemination and Cross-Learning
Evaluation findings are more likely to be used across and beyond an organisation when they are shared widely, stored in accessible formats, and actively connected to future programme design.
a. Share Findings Beyond the Immediate Project Team
Circulate the evaluation report and summary briefs to other departments, country offices, and relevant partners. Use internal newsletters, learning forums, or staff meetings to highlight key lessons.
b. Store Reports in a Central, Accessible Location
Ensure that the final report, executive summary, and any related briefs are uploaded to a shared organisational repository or knowledge management platform that all relevant staff can access.
c. Create Opportunities for Cross-Learning Discussions
Organise short learning sessions where teams from different projects or countries can discuss the findings and explore how they might be applied elsewhere.
d. Publish for Wider Access Where Possible
Where there are no confidentiality or data protection constraints, make the report or key findings available on the organisation’s website or other public platforms so that the wider community can benefit from the lessons.
6. Strengthen Governance and Management Response
A Management Response System (MRS) can help ensure that recommendations are acted on by assigning clear responsibilities, setting timelines, and tracking progress from the moment the evaluation is completed.
a. Establish a Management Response Process Before the Evaluation Ends
Agree with the commissioning organisation on the structure and timing of the MRS so it is ready to accompany the final report. This ensures that follow-up starts immediately.
b. Name Responsible Departments or Managers in the Evaluation Report
For each recommendation, clearly state which department or manager is expected to lead implementation. This creates ownership from the outset.
c. Set Review Points to Monitor Progress
Agree on dates for follow-up reviews within the organisation’s governance framework to check on progress against the Management Response.
d. Link the MRS to Existing Planning and Budgeting Cycles
Where possible, align recommended actions with upcoming planning, budget allocation, or reporting timelines so that they can be resourced and implemented without delay.
7. Strengthen Leadership Capacity to Apply Evaluation Findings
Building the skills of managers to apply evaluation recommendations is essential to ensure that findings are used to guide organisational decisions.
a. Include Capacity-Building in the Evaluation Design
Ensure the Terms of Reference (ToR) require activities aimed at strengthening managers’ ability to apply recommendations, such as practical workshops or scenario-based exercises.
b. Provide Decision-Oriented Briefs
Prepare concise, action-focused briefs alongside the evaluation report, outlining specific options and steps for integrating recommendations into planning, budgeting, and operational processes.
c. Facilitate Joint Planning Sessions
Organise sessions with managers to translate recommendations into concrete action plans, ensuring alignment with organisational priorities and available resources.
d. Offer Targeted Support Materials
Develop templates, checklists, or guidance notes to assist managers in systematically incorporating recommendations into decision-making.


Conclusion
Making full use of evaluation findings requires timely evaluations, clear communication, strong follow-up systems, and leadership capacity to act on recommendations. By addressing barriers such as end-of-project timing, inaccessible reports, unclear accountability, limited sharing, and weak governance, organisations can turn evaluations into a practical tool for learning and improvement.

 

By Supreme Edwin Asare 

Monitoring, Evaluation, Research & Learning (MERL) Consultant (Remote | Onsite | Hybrid) | Author of the AI Made in Africa Newsletter. Experienced in conducting performance and process evaluations using theory-based and quasi-experimental methods, including Contribution Analysis and mixed-methods designs. Skilled in Theory of Change development, MEL system design, and training on AI integration in evaluation.📩 kdztrains@gmail.com

Serdar Bayryyev

Italy

Serdar Bayryyev

Senior Evaluation Officer

FAO

Posté le 04/08/2025

« Les organisations peuvent orienter la manière dont les employés reçoivent et utilisent les retours en favorisant une culture du feedback. De plus, le feedback organisationnel évolue d'une approche centrée sur les tâches vers une pratique organisationnelle. » (Fuchs et al., 2021)

Que pensez-vous de cette affirmation ?

Réponse :
L’affirmation suggère que les organisations jouent un rôle important dans la manière dont les employés perçoivent et utilisent le feedback, en cultivant une culture organisationnelle qui valorise et encourage les retours. Elle implique également que le feedback évolue, au sein des organisations, d’une activité liée aux tâches vers une pratique intégrée dans la culture d’apprentissage et d’action.

Je pense que c’est une perspective pertinente. Le développement d’une culture du feedback peut effectivement contribuer à rendre les employés plus ouverts, réceptifs et proactifs dans l’échange de retours. Lorsque le feedback est intégré dans l’environnement organisationnel, il dépasse les tâches isolées pour devenir une pratique continue et partagée, soutenant l’apprentissage et l’amélioration à tous les niveaux.

De manière générale, une communication ouverte et transparente peut contribuer à instaurer cette culture, favoriser la confiance et soutenir un développement continu, ce qui est essentiel pour la croissance organisationnelle et des résultats durables.

Serdar Bayryyev

Italy

Serdar Bayryyev

Senior Evaluation Officer

FAO

Posté le 04/08/2025

Le succès des agences de développement dépend largement de leur capacité à intégrer les données issues de l’évaluation dans la prise de décisions stratégiques. Bien que les bureaux d’évaluation recueillent des informations précieuses à partir des activités de suivi et d’évaluation, transformer ces retours en améliorations concrètes des programmes reste un défi. Surmonter ces obstacles est essentiel pour que les efforts de développement répondent réellement aux besoins des communautés vulnérables et des partenaires à travers le monde.

Parmi les obstacles courants dans un environnement de développement complexe, on trouve :

  • Contraintes de ressources : Capacité limitée pour un suivi rigoureux, une analyse de données de qualité et leur traitement, en particulier dans les contextes éloignés, touchés par des crises ou aux ressources limitées.
  • Facteurs culturels : Les attitudes valorisant l’expertise technique au détriment des approches participatives peuvent freiner le dialogue ouvert avec les parties prenantes.
  • Engagement du leadership : Sans un engagement actif des dirigeants en faveur de l'utilisation des résultats d’évaluation, les efforts restent souvent superficiels ou fragmentés.

Le leadership joue un rôle central dans la promotion d'une culture de transparence, d'inclusivité et d’apprentissage continu. Lorsque la direction soutient activement les mécanismes de retour d’information – tels que la planification, le suivi, les consultations et la gestion adaptative – le personnel et les partenaires considèrent davantage le feedback comme un élément clé de la réussite opérationnelle. Un environnement organisationnel qui valorise l’ouverture et l’apprentissage encourage l’innovation, soutient les actions correctives et renforce la redevabilité.

Stratégies d’amélioration possibles :

  • Renforcement des systèmes de feedback : Développer des plateformes numériques multilingues et conviviales pour présenter les résultats d’évaluation et les recommandations. Veiller à ce que les réponses de la direction soient transparentes, suivies et mises en œuvre dans des délais appropriés.
  • Renforcement des capacités : Offrir des formations ciblées au personnel et aux partenaires sur l’analyse des retours, la prise de décisions fondées sur les résultats, et l’adoption d’approches participatives.
  • Institutionnalisation des boucles de rétroaction : Intégrer des processus structurés – tels que des cadres de gestion adaptative et des agendas d’apprentissage – dans les cycles de projet pour garantir que les résultats des évaluations informent les ajustements, l’extension ou l’élaboration des politiques. Rendre ces ajustements visibles et traçables.
  • Incitations à l’utilisation du feedback : Reconnaître et récompenser les bureaux qui intègrent efficacement les résultats d’évaluation dans leurs activités.
  • Utilisation des technologies : Recourir à des outils de collecte de données mobiles, des tableaux de bord en temps réel et des plateformes d’engagement à distance pour suivre les mesures de suivi et faciliter l’apprentissage continu.
Monica Azzahra

Indonesia

Monica Azzahra

MELIA Specialist

Center for International Forestry Research (CIFOR)

Posté le 04/08/2025

« Les organisations peuvent orienter la manière dont les employés reçoivent et utilisent les retours en favorisant une culture du feedback. De plus, le feedback organisationnel évolue d'une approche centrée sur les tâches vers une pratique organisationnelle. » (Fuchs et al., 2021)

Que pensez-vous de cette affirmation ?

Monica Azzahra

Indonesia

Monica Azzahra

MELIA Specialist

Center for International Forestry Research (CIFOR)

Posté le 31/07/2025

Bienvenue à toutes et à tous.
Nous sommes ici pour réfléchir aux causes profondes des obstacles à l’utilisation des retours d'information dans la prise de décision en matière de développement, explorer des stratégies pour les surmonter et souligner le rôle du leadership dans la construction d’une culture fondée sur les retours.

Nous vous invitons à partager librement vos réflexions, expériences ou toute ressource pertinente qui pourrait enrichir notre échange.

Faisons de cet espace un lieu collaboratif, ouvert et orienté vers l’action. Votre voix compte — apprenons et avançons ensemble !